Sol’Œil d’Afrik est dans la fièvre de la 4è édition de son projet annuel « Danse traditionnelle et création d’aujourd’hui ». L’initiative a débuté le 12 avril dernier et s’est poursuivie samedi avec une causerie-débat à laquelle ont participé des danseurs venus du Togo, du Bénin, Mali, de la Côte-d’Ivoire, et du Burkina-Faso. Elle a été animée par Alain Laeron, directeur délégué de l’institut français du Togo, et la Chorégraphe, franco-ivoirienne Nadia Beugre.
La causerie-débat est placée sous le sceau de gestion de carrière. Elle a été une occasion pour Alain Laeron et Nadia Beugre de partager leurs expériences avec les danseurs.
Pour M. Laeron, la gestion de carrière des artistes danseurs est d’une utilité importante pour une professionnalisation du secteur culturel. Le directeur délégué de l’institut français du Togo constate qu’au Togo, les artistes sont souvent laissés et abandonnés à eux à la fois en termes de formation et d’accompagnement une fois qu’ils sont professionnels des productions ou des projets artistiques qui mériteraient ensuite d’être diffusés.
« Malheureusement le secteur n’est pas encore à un niveau de maturité qui permet aux artistes de devenir rapidement autonomes. Voilà pourquoi ce que fait que Sol’Œil d’Afrik est important. Car il s’agit de partager les valeurs de professionnalisation, former efficacement les jeunes artistes pour qu’ils s’imprègnent de ces valeurs et qu’ils renforcent leur détermination à devenir des danseurs interprètes et créateurs », a-t-il ajouté.
Le programme de la 4è édition s’étend jusqu’au 25 avril prochain avec une restitution des différentes créations prévue le 23 avril à l’Institut français du Togo.
Le projet en question est un programme de formation qui a pour but de partir des danses traditionnelles pour aller à des créations contemporaines. Cette année, l’événement est placé sous le thème ‘’l’interprétation chorégraphique- le danseur interprète’’.
« L’idée pour nous c’est d’amener les danseurs à traverser le processus de création en tant qu’interprète. Mettre en application les consignes du chorégraphe et le rendre en mouvement », a expliqué Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, directeur artistique de Sol’Œil d’Afrik.