L’université de Lomé a décidé de la fermeture du master de recherche Biotechnologie microbienne et cellulaire (BMC) à l’Ecole supérieure des techniques biologiques et alimentaires (ESTBA). La mesure a été notifiée récemment au directeur de ladite école à travers une lettre signée par la 2è vice-présidente de l’université de Lomé, Dr Kafui Kpegba. Une décision qui suscite inquiétude et indignation au rang des étudiants.
« En référence à l’article 6 de l’arrêté n°060/UL/P/SG/2018 portant création et administration des licences à l’Université de Lomé du 17 mai 2018, rappelé clairement dans votre courrier, je voudrais vous informer que, l’ESTBA ne peut pas abriter un master de recherche en son sein », a envoyé Dr Kpegba en réponse à lettre du 06 avril dernier sollicitant une dérogation spéciale pour la réouverture du master BMC à ESTBA.
La 2è vice-présidente du temple de savoir explique que l’arrêté en question a été pris à cet effet, après l’ouverture de la première promotion des masters dont le master de recherche BMC de l’ESTBA et a pour objet de corriger les manquements et définir un cadre réglementaire pour tous les masters à l’Université de Lomé.
Au sein des étudiants, cette nouvelle disposition des autorités universitaires est considérée comme une pilule amère à avaler. Beaucoup s’inquiètent et s’interrogent sur leur devenir.
Pour eux, au moment où l’UL s’est engagée dans le système LMD et où toutes les écoles sont inscrites dans cette dynamique, il n’y a rien de si particulier à l’ESTBA pour que l’autorité décide que la formation s’arrête en licence dans cette école.
De même, ils estiment qu’il n’y a pas de catégorie d’étudiants dont le destin est de se voir bloquer à la licence et que rien ne saurait justifier l’interdiction d’un master de recherche dans une école ayant 2 laboratoires de recherche en son sein.
De facto, ils concluent qu’avec de telle décision, il n’y a plus d’avenir de la recherche en biologie médicale au Togo et que le technicien devra désormais se contenter de son titre de technicien de laboratoire sans espoir d’évolution.
Par ailleurs, les informations révèlent qu’un appel à candidature d’un master dans cette discipline a été lancé. Sur un total d’environ 500 candidats, 27 ont été retenus. Chacun des postulants a eu à payer un montant de 15.000F au titre de frais d’étude de dossier.
En somme, les étudiants se demandent alors pourquoi lancer un appel à candidature pour un master qui sera finalement fermé. Que deviennent les frais d’étude de dossier payés par les 500 personnes ?