Depuis son arrestation le 29 avril dernier, Djimon Oré ne cesse de recevoir le soutien des acteurs de l’opposition. L’ancien ministre est gardé depuis au Service central de recherche et d’investigations criminels (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Il y a reçu mercredi la visite d’une délégation des organisations de la société civile et des partis politiques.
C’est sur l’initiative du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques que la délégation est allée voir M. Ore au SCRIC. Le président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) a exprimé une double surprise à ses hôtes à l’issue des échanges.
La délégation est composée d’une vingtaine de personnes. Mais à l’arrivée seuls Me Claude Ameganvi, président du Parti des Travailleurs, Prof David Dosseh, porte-parole du Front Citoyen Togo Debout, Gnimdewa Atakpama, membre influent du Parti des Togolais et Louis Rodophe Attiogbe, vice-président de Novation Internationale ont pu échanger avec le détenu. Ceci sous la contrainte des agents du SCRIC qui ont demandé à la délégation de désigner 4 personnes pour s’entretenir avec le mis en cause.
Ils ont témoigné à Djimon Ore leur solidarité, se sont imprégnés des conditions de sa détention et ont eu la confirmation des chefs d’accusation retenus contre lui.
La délégation a rassuré le président du FPD de se tenir à la disposition pour suivre de bout en bout l’évolution de son dossier. On signale qu’il a été présenté au procureur de la République mardi.
Pour Me Claude Ameganvi, l’ancien ministre de la communication a le moral haut et s’est ragaillardi avec la visite surprise qui lui a été faite.
« Lui-même (Djimon Ore, NDLR) s’est déclaré surpris de nous voir aussi nombreux venir à lui. Il ne si attendait pas du tout… il a exprimé sa double surprise : premièrement qu’on nous ait autorisés à venir le voir et deuxièmement que nous soyons venus en si forte délégation » a ajouté Me Ameganvi.
Notons que l’opposant a été arrêté dans l’après-midi de la journée du jeudi 29 avril dans son domicile par un groupe de gendarmes habillés en civile. On lui reproche d’avoir tenu des propos diffamatoires dans une émission télé au moment où il faisait le bilan des 61 ans d’indépendance du Togo.