Ça craint une nouvelle grogne sociale à WACEM dans les jours à venir. La suspension de l’employé Kodjovi Sedonou de cette usine fait remuer le couteau dans la plaie de ses camarades qui ont pris la ferme résolution de remettre au goût du jour leurs revendications.
Dans une notification du 20 octobre dernier, il a été certifié à Kodjovi Sedonou qu’il est suspendu jusqu’ à nouvel en tant que employé de WACEM. Selon la note M. Sedonou, Secrétaire Général Adjoint du Syndicat Démocratique des Mines (SYDEMINES) est expulsé de l’usine de fabrication de ciment pour motif de « Sécurité ».
Cette suspension a été portée à la connaissance de ses collègues de travail au cours d’une assemblée générale extraordinaire du dimanche 30 octobre à Tabligbo. D’après ces derniers, c’est une décision illégale, abusive, lâche et surtout arbitraire de l’autorité devant laquelle ils ne sauront rester inactifs.
Mieux ils se montrent plus que jamais combattifs dans leur lutte farouche des meilleures conditions de travail.
« Si nos dirigeants pensent qu’ils nous feront peur en sautant nos responsables syndicaux, ils se trompent. Même si nos devanciers sont licenciés à tort et à travers la lutte continue, nous sommes mêmes galvanisés « , scandaient-ils.
Pire encore, les camarades de Kodjovi Sedonou, le désormais ex-employé de WACEM décident de secouer à nouveau leur employeur en lui demandant de satisfaire helico presto leurs revendications qui font état, entre autres du paiement des primes de transport, des salissures et la déclaration de la CNSS.
Le suspendu appelle les autorités togolaises à se plancher sur la situation des employés de WACEM en général et sur son dossier en particulier.
Selon les indiscrétions beaucoup d’employés sont aussi dans le collimateur du patron » Indien » et devraient être mangés à la même sauce que M. Sedonou.
WACEM est récemment écclaboussé dans une affaire d’évasion fiscale et venait d’être condamné par le tribunal de Tabligbo pour le décès de 5 togolais dans le drame du 30 juin 2015. Une usine championne dans la maltraitance des employés togolais.