Les députés togolais ont voté jeudi la loi de finances rectificative gestion 2016. Ce qui permettra au gouvernement de prendre en compte les évolutions qui sont intervenues au cours de l’exécution de la loi de finance initiale. Le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya a salué l’action des parlementaires.
La loi des finances rectificative s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 1 154 milliards de francs CFA.
Selon le ministre Yaya, ce collectif budgétaire fait suite à l’encaissement de recettes additionnelles, notamment le Sukuk Etat du Togo 2016-2026 ainsi que des nouveaux projets financés sur ressources externes notamment sous forme d’emprunts et de dons.
Ainsi, les recettes connaissent une augmentation de 188,2 milliards de francs CFA, soit 19,5% de la prévision initiale, tandis que les dépenses enregistrent une hausse de 148,7 milliards de francs CFA, soit 14,8%.
De même, les recettes extraordinaires s’élèvent à 524,8 milliards de francs CFA contre une prévision de 332,4 milliards de francs CFA, soit une hausse de 192,4 milliards de francs CFA (57,9%) par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale.
Quant aux dépenses, elles enregistrent une hausse de 14,8% par rapport aux prévisions initiales en passant de 1 002,2 milliards de francs CFA à 1 151 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 148,9 milliards de francs CFA.
La révision de la loi de financements initiale est nécessaire afin de permettre au gouvernement de prendre en compte les dépenses sociales additionnelles et de résorber le déficit budgétaire initial qui s’élève à 39,4 milliards de FCFA. Vu l’importance de cette nouvelle disposition, le groupe parlementaire UNIR, présidé par le député Christophe TCHAO, a voté pour.
« La révision de la loi de finances initiale était rendue nécessaire pour permettre de prendre en compte les dépenses sociales additionnelles et de résorber le déficit budgétaire initial qui s’élevait à 39,4 milliards de francs CFA », a expliqué Sani Yaya ajoutant qu’une part importante des recettes additionnelles est consacrée à l’apurement des arriérés de la dette intérieure pour donner une nouvelle impulsion à l’économie nationale et au secteur privé.
Le texte a été voté par la majorité des députés présents.