La presse est face à des épreuves. Ces dernières semaines, des affaires ont remis au goût du jour l’application de certaines dispositions du Code de la presse et de la communication au Togo. L’actualité a motivé la section togolaise de l’Union de la presse francophone (UPF-Togo) à organiser une table ronde sur spécificités du code de la presse au cœur. Ministres, avocats, enseignants chercheurs et journalistes ont fait le tour de la question dans le cadre de la rentrée 2021 de l’UPF-Togo.
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Le nouveau code de la presse et de la communication est entré en vigueur en janvier 2020. Cette loi contient des zones d’ombres non encore élucidées pour les professionnels des médias. Vendredi dernier, la rencontre de l’UPF-Togo a permis d’envisager des pistes de relecture et d’approfondissement du texte.
Le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement ; Akodah Ayewouadan a participé aux travaux. De même que le ministre des droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les Institutions de la République, également porte -parole du gouvernement, Christian Trimua.
Le nouveau texte change le critère d’accession à la profession. Le journaliste doit être formé dans une école dédiée.
« Est journaliste, toute personne titulaire d’un diplôme professionnel de journaliste délivré par une école ou un institut de formation en journalisme régulièrement agréé par l’Etat ; toute personne titulaire d’au moins une licence ou d’un diplôme équivalent reconnu par l’Etat et qui exerce le métier de journaliste dans une société de presse pendant au moins trois ans ; toute personne titulaire d’un BTS ou d’un diplôme équivalent reconnu par l’Etat et qui exerce le métier de journaliste dans une société de presse pendant au moins cinq ans », stipule l’article 17 du code.
Le ministre de la communication estime que le code de la presse protège le journaliste et des dispositions sont prises pour continuer à les former pour une presse plus professionnelle.
« Pour être éligible par la protection du code de la presse, il faut que le journaliste reste dans le cadre de son métier. Et pour respecter les règles et avancer, il faut les connaître. Si nous n’avons pas une presse professionnelle, nous n’avancerons pas…, nous sommes disposés pour continuer à former », a-t-il précisé.
Badjibassa Babaka, le représentant de la HAAC assure qu’il s’agit d’une nouvelle disposition qui relève le niveau du professionnel de la communication.
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Dr. Anoumou Amekoudji, enseignant chercheur à l’Université de Lomé est revenu sur l’exploitation ou non par les journalistes des nouveaux médias.
« L’actuel code de la presse prend en compte la presse en ligne, mais les médias sociaux que la plupart des journalistes utilisent aujourd’hui, ne sont pas pris en compte. Les débats ont tourné autour de cela, pour que les mois à venir, il y ait encore une réflexion plus aboutie sur la question… », a expliqué Dr. Amekoudji.
Le président de l’UPF-Togo, Loïc Lawson a appelé les journalistes à mieux maîtriser le nouveau code de la presse pour ne pas tomber dans les pièges.
« Nous devons plus nous interroger, afin de mieux maîtriser le code pour ne pas tomber dans les pièges, dérives et travers de notre profession. C’est pour cela que nous avons lancé un débat autour de la question. Nous prévoyons une kyrielle d’activités qui vont s’étaler sur toute l’année pour faire du code de la presse et celui de déontologie, les repères du professionnel des médias… », a-t-il martelé.
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