Si cela ne tenait qu’au Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD), l’Office Togolais des Recettes (OTR) devrait être ôté du paysage fiscal togolais. C’est ce que l’association a fait comprendre aux médias mardi.
Axée sur le thème : « l’OTR, un défi national » la rencontre du GRAD avec la presse a été une occasion pour lui de décrier la prestation de l’Office d’Henry Gapery. Pour le GRAD, avec l’OTR, le débat fiscal n’est pas assuré au Togo. L’Office est plutôt devenu une structure de recouvrement.
L’Organisation énumère des insuffisances au niveau des textes juridiques qui régissent son fonctionnement. Le GRAD a dû mal à comprendre pourquoi il y a un amalgame entre les organes et les personnes qui animent la vie de l’institution.
« Quand vous dites organe, c’est le commissariat et non commissaire et quand on nous dit le commissaire et la direction rattachée c’est du jamais vu. Il faut que les autorités se ressaisissent et mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », a soulevé Daniel Afidégnon, Responsable Commission Juridique du GRAD.
M. Afidégnon souligne également que le fonctionnement de l’OTR est en violation avec la constitution togolaise. Il déplore que le commissaire qui dirige cette structure soit un anglophone ne parlant pas la langue officielle du Togo qui est le français.
En outre, le GRAD parle d’une certaine dichotomie dans l’organigramme. En effet le fait que le Conseil d’Administration soit mis sur pied avant le conseil de surveillance est vu comme une anomalie administrative.
Toutes choses qui font dire au GRAD que l’OTR n’a pas sa place dans le paysage fiscal togolais.
« Si cela ne tenait qu’à nous, l’OTR doit être ôté du paysage togolais. Mais ceux qui l’ont amené par contrebande doivent savoir s’il faut le bannir ou le réajuster avec des compétences», a ajouté le Responsable du GRAD.
Dans les jours à venir l’organisation compte organiser une journée libre opinion afin de recueillir l’avis de la population sur le fonctionnement de l’Office.