Les forces du consensus démocratique ont rejeté jeudi les injonctions du ministre de l’administration territoriale au sujet des manifestations programmées sur le 1er février. Payadowa Boukpessi a décidé de modifier l’itinéraire de la manifestation de samedi et d’interdire le meeting programmé à Agoè. Dans un communiqué, l’organisation annonce l’annulation de toutes ses manifestations. Par ailleurs, les responsables de cette coalition d’organisations de la société mettent en garde le pouvoir de Faure Gnassingbé.
Les forces du consensus démocratique veulent faire de 2020 une année décisive et surtout une année de victoire.
« La victoire ne peut qu’être collective car « aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le succès ». La victoire doit ouvrir la voie à une transition afin de remettre sur pieds les institutions de la République anéantie par des décennies d’obscurantisme », estime cette organisation.
C’est dans cette logique que les responsables de cette organisation ont invité les togolais à poursuivre jusqu’à la victoire « la contestation face à l’arbitraire et aux lois liberticides que nous impose le régime qui, en revanche, s’autorise toutes les libertés et viole impunément ces lois ».
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Alors qu’elles avaient appelé à un meeting ce jeudi et à des manifestations de rues le samedi prochain, les Forces du consensus démocratique ont décidé de tout annuler.
L’idée est de « Ne pas accéder à l’injonction du ministre de l’administration territoriale et d’annuler les 3 manifestations prévues à Bè Kodjindji, à Agoè et la marche du samedi 1er février ».
« … d’une part, la décision de refuser le meeting d’Agoè sur le terrain ancien CECO qui pourtant a abrité le 16 janvier 2020 un rassemblement du parti UNIR et, d’autre part, la décision d’imposer une énième fois le même parcours dans le même sens alors que nous avions proposé de garder le même parcours en ayant le point de chute à Bè Gakpoto, dévoient l’esprit même de nos manifestations. Au Togo, les lois s’appliquent aux autres et les uns se considèrent au-dessus des lois », lit-on dans un communiqué de l’organisation.
Toutefois, Me Zeus Ajavon, Prof David Dosseh et leurs camarades demande à la population de « soutenir toutes les forces engagées dans la lutte par les élections ou en dehors du cadre électoral et de soutenir les différentes options de lutte, convaincus que la victoire des uns est aussi celle des autres ».
« Cette année, le Togo a la chance d’ouvrir pour toute la sous-région et même pour tout le continent africain l’ère de la liberté. C’est pourquoi tous les Africains et le monde entier ont les yeux rivés sur notre Togo, l’Or de l’humanité. Voilà pourquoi citoyen togolais le 22 février tu ne dois pas rater ce rendez-vous. Tu dois sortir massivement pour voter et participer au choix de ton candidat de l’opposition car des candidats unis sont un atout pour notre pays », engage l’organisation.
Une mise en garde au pouvoir de Faure Gnassingbé
Par ailleurs, les forces du consensus démocratiques mettent en garde le régime de Faure Gnassingbé au sujet de l’organisation des élections. Elles ne comptent pas rester les bras croisés devant l’organisation des élections.
« … si ce pouvoir s’obstine à organiser l’élection dans de mauvaises conditions avec la non publication des résultats par bureau de vote, avec une CENI et une Cour constitutionnelle aux ordres, cette élection sera contestée ensemble, avant et après la proclamation des résultats et autant que nécessaire jusqu’à la complète libération. Car la victoire des uns est celle des autres et de tout le peuple », lit-on dans le communiqué.
Pour finir, cette coalition d’organisations de la société civile invite les togolais à se souvenir de « tous ceux qui ont donné leur vie dans ce combat » et à ne plus laisser 2020 « dans les mains de ceux qui sont la source de leur aliénation ».
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