Djimon Ore, l’ancien ministre de la communication de Faure Gnassingbé, devenu opposant est en garde à vue depuis jeudi au Service central de recherche et d’investigations criminels (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Le président du parti politique Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) est arrêté suite à des propos tenus dans une émission. Les militants de sa formation parlent d’un enlèvement et exigent sa libération immédiate.
Djimon Oré a été arrêté dans l’après-midi de la journée du jeudi 29 avril dans son domicile par un groupe de gendarmes habillés en civile mais lourdement armé. Sa maison a été fouillée de fond en comble.
« Le président national du FPD était paisiblement à la maison lorsqu’aux alentours de 15h et demie, un contingent de la gendarmerie nationale lourdement armée avec 2 voitures à bord des hommes en civile sont venus perquisitionner sa maison ; ils ont pris une de ses mallettes et au finish ils lui ont intimé l’ordre de les suivre. Ce n’est qu’après que nous avons su que c’est la gendarmerie qui est venue l’enlever », a relaté le secrétaire général du FPD.
Aux dernières nouvelles, la gendarmerie nationale reprocherait à M. Ore d’avoir tenu de propos diffamatoires dans une émission télé sur le bilan des 61 ans d’indépendance du Togo.
En effet sur Tempo Africa TV, le leader du FPD a estimé que le sang versé au Togo sous le règne des Gnassingbé, est plus déplorable en termes de personnes tombées que celui du génocide rwandais.
Il est alors accusé d’atteinte à l’honneur, de tentative de troubles aggravés à l’ordre publique et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique.
A l’Etat-major du FPD on dénonce une pratique d’une époque moyenâgeuse tout en multipliant les tractations pour sortir le premier responsable d’affaire.
« Nous sommes en attente avec l’avocat du parti qui ira le rencontrer encore aujourd’hui. Cependant d’ores et déjà nous demandons qu’il soit relâché parce que nous sommes dans un pays où nous dit que nous sommes en démocratie et on ne peut pas arrêter les gens pour leur opinion », a rappelé le secrétaire général.