Le président ghanéen, l’un des présidents facilitateurs de la crise togolaise s’est prononcé jeudi sur le processus en cours au Togo. Interrogé par France24, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, Nana Akufo-Addo a indiqué que la médiation n’est pas au point mort même si les progrès ne sont pas énormes. Il se réjouit de la volonté des parties à poursuivre le dialogue. Il note toutefois qu’il y a des divergences quant à l’application de la limitation de mandats présidentiels dont le principe est acquis.
« Le processus de médiation n’est pas au point mort… Ce qui est en jeu au Togo, c’est que les acteurs ont accepté une nouvelle disposition constitutionnelle qui consacre la limitation de mandats. Actuellement il n’y en a pas. Aussi bien l’opposition que le pouvoir ont décidé d’accepter que dès maintenant, il y ait une limitation de mandat », a déclaré Nana Akufo-Addo.
En revanche, le facilitateur note que le problème sur cette question porte sur la rétroactivité et ce que fera le président togolais, Faure Gnassingbé, en 2020.
« C’est ce qui est la difficulté dans la situation mais on verra bien… », a laissé entendre le chef de l’Etat ghanéen.
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Quant aux multiples rumeurs selon lesquelles la facilitation compte abandonner le processus, M. Akufo-Addo a démenti et assure qu’il ne peut pas abandonner le Togo.
« Le Togo c’est notre voisin de l’Est. C’est le même peuple entre le Ghana et le Togo. La dernière fois qu’il y a eu une crise au Togo suite au décès du président Gnassingbé Eyadèma, il y a eu au moins 100 000 togolais qui se sont réfugiés au Ghana », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’une crise togolaise n’est pas vraiment loin du Ghana.
Par ailleurs, le président ghanéen se dit optimiste dans la mesure où le pouvoir et l’opposition privilégient la voie du dialogue.