La Coordination nationale d’assistance aux réfugiés (CNAR) a célébré vendredi à Lomé la Journée mondiale des réfugiés. L’événement a été organisé en partenariat avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Cette initiative vise à rendre hommage aux personnes contraintes de fuir leur pays à cause de la guerre, de la violence ou des persécutions.
L’événement, a réuni les responsables d’organisations humanitaires, les communautés de réfugiés et partenaires techniques. Fanette Blanc, cheffe du bureau du HCR au Togo, a souligné dans son intervention l’importance de reconnaître le courage et la dignité des millions de réfugiés à travers le monde.
« Cette journée est bien plus qu’un symbole. Elle nous appelle à reconnaître la résilience de ceux qui ont tout perdu et qui continuent à avancer. Il ne suffit plus de commémorer. Il faut agir, car chaque personne déracinée a droit à une vie meilleure », a-t-elle déclaré.
Elle a également rappelé que les réfugiés doivent être accompagnés dans leur parcours, avec des politiques inclusives qui respectent leur humanité et leurs droits fondamentaux.
Ecouter les réfugiés et recueillir leurs attentes
Medzinyuie Koamivi, chargé de l’éducation des réfugiés au Togo, a quant à lui salué le travail accompli, notamment grâce aux évaluations menées dans les régions du nord.
« Ces enquêtes nous ont permis de comprendre nos points forts, mais aussi les limites de nos interventions. Nous avons pris le temps d’écouter les réfugiés, de recueillir leurs attentes, et de réfléchir à comment améliorer notre soutien malgré le manque de moyens », a-t-il confié.
Cette approche participative, selon lui, permettra de mieux orienter les futures actions en faveur des bénéficiaires.
Les réfugiés ont profité de cette journée pour porter leurs voix. MouKala-Pika, président de la communauté des réfugiés du Congo-Brazzaville, a lancé un appel fort aux autorités.
« Nos attentes sont plus ou moins comblées. Mais si l’on nous donnait l’occasion de nous exprimer, nous demanderions aux autorités de revoir les solutions durables, notamment ce qu’on appelle l’intégration locale par naturalisation. Nous, qui sommes arrivés au Togo à un âge avancé, demandons la naturalisation. Mais nos enfants, nés ici et qui ne connaissent que le Togo, ont pleinement droit à la nationalité. Nous supplions les autorités de revoir la rigidité des textes à ce sujet », a-t-il plaidé.
Pour ces hommes et femmes venus de divers pays d’Afrique, l’accès à la citoyenneté reste un enjeu essentiel d’inclusion et de dignité.
La célébration s’est poursuivie par des rencontres entre réfugiés, ateliers de sensibilisation et activités culturelles. Au-delà de la commémoration, les organisateurs souhaitent inscrire cette journée dans une dynamique d’action.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp



