Au Togo, les gros-bras sont connus pour leur capacité à faire entrave à l’exécution de plusieurs décisions judiciaires notamment dans des litiges fonciers. Huit individus d’entre eux ont finalement trouvé plus fort qu’eux. Convoqués pour répondre à une plainte, ils ont séquestré et violenté des policiers. Ils ont été arrêtés par la police togolaise et sont actuellement poursuivis. Un de leur chef est activement recherché.
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Les faits se sont produits le 15 janvier dernier. La police est allée régulièrement donner une convocation suite à une plainte parce que le plaignant avait peur de ses bourreaux gros-bras. Arrivée pour remettre la convocation, des individus se disant « gros bras », ont, non seulement refusé de prendre la convocation, mais ont aussi séquestré les policiers avec l’appui d’autres personnes et ont commencé à les violenter.
Les policiers, pourtant armés, n’ont pas fait usage de leurs armes. Ils ont patienté et ont trouvé un moyen pour alerter la base. Un renfort de la police est arrivé sur les lieux et a pu délivrer les policiers séquestrés et interpeller huit individus soi-disant « gros bras ».
Il s’agit de personnes à la solde d’un certain Prosper qui les recrute pour jouer le rôle de « gros bras ». Après six mois de base besogne, ils sont rémunérés par un lot de terrain alors que ledit Prosper n’est pas propriétaire terrien.
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La pratique est de confisquer par la violence les terrains d’honnêtes citoyens pour en faire sa propriété et en donner ses « employés ».
Ces « gros bras » interviennent lorsqu’un terrain est disputé entre deux parties. Ils proposent leur service à une partie contre rémunération, pour violenter l’autre partie et la renvoyer du terrain à l’aide des machettes, des gourdins et autres armes blanches, souvent au mépris des décisions de justice.
Lors de la perquisition au domicile des personnes interpellées, la police a réussi à saisir 04 cordelettes militaires avec mousquetons, 03 couteaux poignards militaires, 14 uniformes de couleurs noires et des tentes militaires.
Ils ont de nombreuses victimes avec des traumatismes physiques et psychiques. Ils sévissent à Agoè-Alinka, à Davié, à Adéticopé, à Tsévié et dans d’autres localités.
Des investigations sont en cours pour retrouver et interpeller le nommé Prosper, cerveau de ce groupe de malfaiteurs qui ne pourra pas aller loin dans sa cavale.
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