Le parlement togolais autorise le gouvernement à poursuivre le programme de cantines scolaires. Il a voté mardi la loi relative à l’alimentation scolaire, un texte adopté en conseil des ministres il y a un an. La nouvelle loi met en place un cadre juridique pour un encadrement de l’alimentation scolaire, la définition des conditions pour son opérationnalisation et la mobilisation des ressources.
La loi relative à l’alimentation scolaire comporte 37 articles regroupés en 7 articles. Elle est axée sur les dispositions générales, consacre aux conditions d’approvisionnement et de s stockage des denrées alimentaires, parle de l’hygiène et de la sécurité sanitaire, évoque la responsabilité des différents acteurs, énonce le cadre de gestion et de pilotage et prévoit des sanctions en cas de non-respect des mesures d’hygiène et de sécurité, du détournement des ressources et de défaillance dans le dispositif de suivi.
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« L’adoption du projet de loi sur l’alimentation scolaire, en cohérence avec les programmes de développement au plan national et international, contribuera à un meilleur taux de scolarité surtout de nos enfants issus des milieux défavorisés », a précisé, Chantal Yawa Tsegan, présidente de l’assemblée nationale.
Amplifier les résultats
L’expérience en matière d’alimentation scolaire a repris au Togo depuis 2008 à travers le Projet de développement communautaire et de filets sociaux (PDC plus) sous la tutelle du ministère en charge du développement à la base.
Selon la ministre Tomegah-Dogbe, la mise en œuvre de ce programme a produit des résultats qui méritent d’être amplifiés et portés à l’échelle. Augmentation de l’effectif scolaire de 9,4% dans les écoles bénéficiaires contre 7% dans les écoles non bénéficiaires avec une augmentation de l’effectif des filles.
Les repas servis aux enfants dans ces cantines apportent 60 à 75% des besoins quotidiens des enfants en calories.
« Par ce vote, vous marquez votre volonté de renforcer cette lutte qui a commencé dans les écoles togolaises. Vous avez décidé que l’adage ‘’ventre affamé n’a point d’oreilles’’ ne trouve point d’écho dans les salles de classes de notre pays. Vous avez choisi, d’inscrire dans la loi le droit à l’alimentation des écoliers togolais » a indiqué Tomegah-Dogbe à l’issue du vote.
Notons que lors de la campagne pour la présidentielle en février 2020, le candidat Faure Gnassingbé s’était engagé à multiplier par trois le nombre d’écoles dotées de cantines.
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