Il s’est tenu vendredi à Lomé la restitution de « l’étude d’analyse de la chaîne de valeur de l’ananas au Togo ». L’étude a été possible grâce à l’appui technique et financier de l’Union européenne, en partenariat avec le Gouvernement Fédéral d’Allemagne. Elle intervient dans le cadre du Projet d’appui à la compétitivité de la filière ananas au Togo.
L’objectif est de rendre plus compétitif l’ananas togolais et ses produits dérivés tels que le fruit séché et le jus d’ananas sur les marchés régional et international.
Cette étude vient renforcer le projet en cours avec des informations plus actualisées sur la filière et constitue un outil d’aide à la décision pour les investissements privés et pour le dialogue politique avec le gouvernement. L’étude couvre les dimensions économique, sociale, environnementale et fonctionnelle.
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Les résultats de l’étude donnent des orientations sur les actions à entreprendre pour assainir l’environnement des affaires. Ils rendent la filière beaucoup plus compétitive, créatrice d’emplois et de revenus. Ils fournissent également des informations sur les créneaux porteurs sur lesquels les startups peuvent se positionner.
D’après l’analyse, le Togo dispose d’avantages comparatifs pour la production biologique et la vente en frais Mais il ressort que la transformation dans les micros, petites et moyennes entreprises offrent de bonnes perspectives de développement.
Les acteurs estiment que la production d’un hectare d’ananas génère un revenu annuel qui varie entre 403 000 et 1 388 000 FCFA selon les zones.
La filière emploie plus de 3 200 producteurs et génère plus de 6 milliards de FCFA de revenus par an dont 233 millions pour l’Etat. Elle contribue à l’amélioration de la balance commerciale nationale avec un excédent commercial de plus de 3,6 milliards de FCFA par an.
L’étude a révélé que chaîne de valeur présente des effets positifs dans les domaines de l’égalité du genre, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du capital social. Toutefois, la filière est encore peu attractive pour les jeunes à cause de la pénibilité du travail.
Il y a aussi l’émergence d’initiatives de transformation peu diversifiées. Notamment la plupart des transformateurs travaillent sur l’ananas séché et le jus. Ceux-ci font face à plusieurs défis, surtout, le coût élevé de l’énergie, la difficulté d’accès à l’emballage ou encore le coût élevé de la certification.
Les chargés de l’opération pensent donc, qu’il revient au secteur privé de saisir les opportunités qui sont derrières les défis que présentent le développement de la filière car là où se trouvent les difficultés il y a toujours des opportunités.
Notons que l’ananas est le deuxième fruit exotique le plus cultivé après la banane à l’échelle mondiale. Et le Togo dispose d’avantages comparatifs pour la production.
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