Foly Satchivi a accusé jeudi les leaders de l’opposition togolaise d’être responsables de la situation politique qui prévaut au pays depuis trois décennies. Pour le porte-parole du Mouvement En Aucun Cas, la plupart des opposants n’ont jamais voulu l’alternance au sommet de l’État. L’activiste invite à cet effet à un changement de paradigme.
C’est un nouvel exercice auquel s’est soumis Foly Satchivi. Faire le bilan de 30 ans de lutte politique au Togo. Selon lui, l’objectif de la plupart des leaders de ces 30 dernières années fut tout autre que le changement.
« Si leur désir était de voir les choses changer, ils ne se comporteront pas de la sorte. Nous en voulons pour preuve l’attitude d’Edem Kodjo et de Yawovi Agboyibo, après les élections législatives de 1994, où il suffisait d’un minimum d’amour pour les Togolais pour qu’aujourd’hui la dictature ne soit plus là. Il en est de même de l’accord que Gilchrist Olympio a signé avec les tenants du régime » a-t-il avancé.
Il ajoute que la conception de la lutte chez les devanciers était d’avoir, à défaut de prendre la place de ceux qui mangent aujourd’hui pour se servir à leur tour, aussi une place autour de la « table ». La liberté et le bien-être du peuple les intéressaient peu, pense-t-il.
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De même, M. Satchivi reproche à l’opposition d’avoir l’habitude de faire croire à la population que le salut national viendra de l’extérieur. Une situation qui selon lui a pour corolaire de mettre le peuple dans une position d’attentisme, de paresse, de passivité et de lâcheté.
Au demeurant, il appelle à sortir de ce cycle et à rompre avec les habitudes passées.
« Nous ne devons désormais compter que sur nous-mêmes », a-t-il rappelé.
Il demande à la jeunesse de se ressaisir. Car estime-t-il, partout où les choses ont changé, il a fallu que la jeunesse rompe avec les vieilles habitudes et commence par prendre ses responsabilités.
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