Le mouvement « En aucun Cas » attiré mardi l’attention de l’opposition togolaise sur la nécessité de participer aux prochaines élections locales. Pour ce Mouvement, le boycott des locales du 30 juin est suicidaire et ne fera que conforter et renforcer la dictature dans le pays. Il appelle les populations à participer aux opérations de révision de la liste électorale et formule des recommandations à l’endroit de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour une élection crédible et transparente.
Les élections locales conditionnent également les sénatoriales car ce sont les conseillers municipaux qui désigneront après, lors d’un scrutin indirect les sénateurs, a écrit En aucun dans un communiqué.
Malgré son importance, le mouvement fait le constat selon lequel peu de politiques s’y intéressent. Il ampute la responsabilité au gouvernement qui selon lui, se presse à les organiser plus tôt possible afin de contraindre l’opposition au boycott.
Il soutient que le boycott n’apportera rien à la résolution de la crise togolaise. Il ne fera que conforter et renforcer la dictature et sera une « occasion manquée de prendre le pouvoir à UNIR (parti au pouvoir) et ses partis satellites que sont UFC, CPP, NET, MRC, NET, PDP et MPDD ».
« Ces élections locales, nous permettront de restreindre le pouvoir de la dictature, de sauvegarder les libertés de réunion, d’associations et de manifestations et de marquer un pas de plus vers la conquête et la prise effective du pouvoir en 2020 » a-t-il ajouté.
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Devant cette situation, En aucun Cas appelle les populations en âge de voter à se faire inscrire sur les listes électorales du 16 au 18 mai prochains. « Nous devons ainsi par notre mobilisation montrer, lors de ces opérations que ceux qui avaient boycotté les élections locales étaient milles fois plus nombreux que ceux qui y avaient pris part ».
Il demande au gouvernement de proroger de 4 jours le délai de la révision de la liste électorale, et à la CENI d’apurer le fichier électoral avant les élections.
« Exhorte les partis politiques et toutes les forces acquises au changement qui souhaitent participer à ces élections à y aller en rang serré. Nous proposons à cet effet la constitution d’un FRONT COMMUN POUR LE CHANGEMENT (plateforme électorale commune de tous les organisations démocratiques qui souhaitent participer à ces élections locales en rang serré) », a-t-il lancé à l’endroit de l’opposition.