Le gouvernement togolais alimente des comptes des opposants ayant représenté le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Des cadres de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) chassés de l’institution électorale manu militari ont désormais le sourir. Le trésor public vient de virer sur leurs comptes bancaires leurs indemnités.
Les faits se déroulent en 2015. Sibabi Boutchou, 2è représentant adjoint de la CDPA et 3 autres cadres de l’ANC ont été expulsés de la CENI pour avoir contesté la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.
5 ans après, M. Boutchou informe que le Trésor public vient de procéder à un virement sur son compte bancaire au titre de ses indemnités de membre de la CENI.
Francis Pedro Amuzun, Edem Atantsi, Jean Jacques Têko tous de l’ANC sont également dans la même situation.
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En attendant une réaction de l’ANC, la CDPA indique dans un communiqué prendre acte de cette décision qui selon elle, démontre que le régime reconnait le caractère inique et illégal de l’expulsion des 5 membres de CAP 2015 de la CENI.
« En ce moment où les Togolais qui ont de nouveau massivement fait le choix de l’alternance le 22 février 2020, restent déterminés à œuvrer pour qu’elle se réalise coûte que coûte cette année, le régime vient de faire l’aveu de ce qu’il ne s’est maintenu au pouvoir suite aux élections de 2015 que par un coup de force électoral dont l’exclusion illégale des membres de l’opposition était un des moyens utilisés », dénonce la CDPA.
Nonobstant le revirement, le parti dit renouveler son engagement à poursuivre le combat pour l’alternance au Togo ensemble avec la Dynamique Monseigneur Kpodzro.
Notons que le montant total viré n’a pas été précisé. Mais au Togo, l’indemnité payée aux membres de la CENI avoisine le million de francs CFA par mois.
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