Le gouvernement togolais a tenu lundi une réunion d’information avec l’ensemble du corps diplomatique accrédité au Togo sur l’affaire de révolution manquée du 23 novembre dernier. A l’occasion, le ministre de la sécurité et de la protection civile a rassuré les diplomates des dispositions prises pour assurer la sécurité du territoire et mettre fin aux velléités insurrectionnelles. Le général Damehame Yark a pris soin de préciser que 10 nouvelles arrestations ont été opérées en lien avec le dossier.
Les forces de défense et de sécurité togolaise ont arrêté 10 autres personnes en lien avec le dossier de la révolution manquée du 23 novembre dernier. Cela porte désormais le nombre de personnes écrouées à 28.
« À ce jour nous sommes à 28 personnes sous les verrous. Elles seront traduites en justice pour répondre de leurs actes. Les investigations se poursuivent car c’est une plateforme sur laquelle ils sont nombreux », a communiqué lundi Damehame Yark.
Le général Yark et ses collègues de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi et celui des droits de l’homme, Christian Trimua ont échangéé avec l’ensemble du corps diplomatique sur le sujet lundi.
{loadmoduleid 210}
Plusieurs diplomates étaient présents à cette rencontre dont Eric Stromayer (USA), Chao Weidong (Chine), Marc Vizy (France), Garba Lompo (représentant permanent de la CEDEAO au Togo), Damien Mama (coordonnateur résident du système des nations unies au Togo).
Le ministre de la sécurité a expliqué que « Tigre Révolution » est monté et piloté par le surnommé ‘Master Tiger’, un togolais vivant en Belgique qui serait assisté d’un ancien gendarme déserteur togolais.
La justice déterminera les degrés d’implication des uns et des autres
Les présumés révolutionnaires seraient membres d’une plateforme dont ils connaissent parfaitement l’idéologie.
« Nous disons bien que c’est une plateforme et tant que vous faites partie de cette plateforme, vous êtes impliqués car vous connaissez bien les idéologies de la plateforme. Maintenant, il appartient à la justice d’apprécier votre degré d’implication et d’en juger », indique Damehame Yark.
Le général Yark note que malgré les efforts déployés par le gouvernement pour maintenir la stabilité dans le pays, certains citoyens veulent toujours s’exprimer par la violence.
« Le gouvernement n’a aucune intention de restreindre la liberté de manifestation ou de circulation. Mais il est aussi de son devoir de prendre les dispositions pour prévenir tout acte de violence dont il a confirmation après recoupements », a précisé le ministre Yark.
Notons que dans la nuit du 22 au 23 novembre dernier, des violences armées ont été perpétrées à Lomé et à Sokodé par un groupe dénommé ‘Tigre Révolution’. Un gendarme est décédé des suites de ses blessures et des 4 armes AK47 ont été emportées.
Le 3 décembre dernier, 18 personnes ont été présentées comme étant membres du groupe révolutionnaire.
{loadmoduleid 212}