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Tensions entre des jeunes et des forces de l’ordre autour du Boudè

Au Togo, les vacances battent leur plein depuis le début du mois de juillet. La vente du carburant de contrebande communément appelé « Boudè » aussi. Pour la plupart des jeunes vendeurs, ce commerce permet de joindre les 2 bouts. Certains estiment que c’est aussi un moyen pour mieux préparer la rentrée des classes prévue pour fin septembre. Mais pour les autorités togolaises, ce commerce est illicite parce que causant d’énormes pertes au niveau des recettes fiscales. Ces derniers temps, les descentes des forces de l’ordre pour réprimer les contrebandiers sont permanentes et ne sont pas sans tensions.

Des affrontements ont eu lieu mardi dans le quartier Bè entre des forces de l’ordre et des vendeurs de carburant frelaté. Le carburant est déclaré illicite au Togo et sa vente est interdite par les autorités togolaises.

Mais en ces périodes de vacances, des jeunes de plusieurs quartiers de Lomé ont développé ce commerce sur différents artères du réseau routier. Plusieurs expliquent que les bénéfices doivent permettre de préparer la rentrée scolaire. D’autres indiquent que c’est un moyen pour eux de mettre fin à l’oisiveté et au chômage.

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Les forces de l’ordre ne se font plus prier avant de saisir les marchandises dans le cadre de l’opération dénommée entonnoir II. Ces dernières semaines, d’importantes saisies ont été opérées par les agents du général Damehame Yark.

Comme toujours, la situation est inacceptable pour les jeunes contrebandiers qui ont affronté mardi les forces de l’ordre à Bè. On déplore 4 blessés parmi les jeunes vendeurs qui résistaient pour empêcher que leurs cargaisons soient emportées.

La situation de vente de boudè n’est pas propre à Bè. Plusieurs autres quartiers de Lomé sont touchés. Avepozo, Nukafu, Kégué, Agoè, Attiegou, Baguida et bien d’autres connaissent la même situation. Et les tensions sont souvent vives entre les jeunes et les forces de sécurité.

Il faut faire remarquer que le problème du carburant frelaté devient une récurrence. Les mesures d’interdiction et de répression prises par les autorités peinent à dissuader les contrebandiers et les vendeurs.

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