Le Nouvel Engagement Togolais (NET) a réagi lundi sur les conclusions de la 2e réunion du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO tenue dimanche à Lomé. Le parti de Gerry Taama qui a un représentant à la CENI dit prendre acte des décisions de la CEDEAO mais déplore une violation flagrante du code électoral. Toutefois, il ne conteste pas le compromis politique trouvé entre les protagonistes, au nom de l’intérêt national.
La 2e réunion du comité de suivi tenue dimanche à Lomé a été ponctuée de plusieurs décisions. Entre autres le déploiement des experts de la CEDEAO, le consensus pour l’organisation des élections législatives le 20 décembre prochain et une recomposition de la CENI.
Au sujet de la CENI notamment il a été reconnu le droit et la liberté pour le pouvoir et la coalition des 14 de désigner librement ou de maintenir ses représentants comme le prévoit le code électoral. L’opposition parlementaire et la majorité auront 5 représentants chacune. En ce qui concerne les partis extraparlementaires et la société civile, il a été décidé que chacune des parties coopte 3.
Au NET, on se félicite de l’avancée des discussions et on prend acte des décisions prises. Mais sur le point relatif de la recomposition de la CENI, le parti de Gerry Taama note que les recommandations de la CEDEAO vont à l’encontre du code électoral togolais.
« Au-delà du caractère contestable de cette recomposition qui viole les articles 12, 14 et 19 du code électoral de notre pays, le NET prend acte de cette décision et ne la contestera pas », indique la déclaration liminaire ayant fait objet de la conférence de presse.
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Dans ce sens, le parti se dit prêt à quitter la CENI en vue de faire valoir l’intérêt supérieur de la nation togolaise. Il rappelle qu’il a eu bel et bien à représenter l’opposition dans cette institution et s’il fallait revenir, ce sera en cette même qualité.
« Il faut qu’une chose soit claire. Le NET ne sera jamais… jamais le représentant de l’UNIR (parti au pouvoir, ndlr) à la CENI », a martelé Gerry Taama avant d’ajouter « Notre départ de la CENI nous enlève même un grand poids. Nous aurons désormais le temps pour nous occuper des militants et nous organiser pour les prochaines échéances électorales ».
L’ancien candidat à la présidentielle de 2015 appelle les populations togolaises à sortir massivement se faire recenser, et à se préparer à donner aux différents partis de l’opposition qui prendront part au scrutin du 20 décembre 2018, la majorité nécessaire à l’Assemblée Nationale pour amorcer l’alternance politique.