Bouraïma Naboudja, professeur d’enseignement technique de 2è classe 2è échelon est sanctionné par le ministre togolais de la fonction publique, Gilbert Bawara . Une sanction qui tombe, quelques mois seulement après sa sortie de prison. Dénonçant un acharnement sur sa personne, M. Naboudja n’entend pas abandonner son engagement dans des actions libératrices.
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Le malentendu entre Bouraïma Naboudja et Gilbert Bawara a commencé la semaine dernière lorsque le ministre a demandé une lettre d’explication à l’enseignant pour « des agissements qui enfreignent les dispositions du statut général de la fonction publique notamment le non-respect de l’obligation du droit de réserve ».
C’est à la suite de cette note d’explication que la sanction est tombée. Un arrêté en date du 29 janvier dernier, elle prive M. Naboudja de son salaire pendant un mois.
«…Le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social arrête la mise à pied d’un (01) mois, privative de toute rémunération à l’exception des allocations familiales, est infligée à monsieur Naboudja Bouraîma, n°mle 079 755-D, professeur d’enseignement technique de 2è classe 2è échelon », mentionne la note.
L’enseignant est accusé de manquements aux règles d’éthique et de déontologie, notamment pour non-respect de l’obligation de réserve et violation des dispositions de l’article 157 du statut général de la fonction publique.
Naboudja Bouraïma accepte sa croix
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Contacté, M. Naboudja rejette en bloc les accusations portées contre lui. Principalement celle relative à l’incitation sur les médias des enseignants à la violence. Pour lui, cette nouvelle sanction à lui infligée n’est que l’illustration parfaite de l’acharnement contre sa personne depuis des années.
« Ce n’est pas la première fois que je subis de telles sanctions arbitraires. Durant ma détention arbitraire à la prison civile de Kara, après ma sortie j’ai suivi 21 mois de suspension de salaire », a-t-il déploré.
On signale que l’enseignant avait été emprisonné le 25 janvier 2013 et a été libéré le 18 avril 2014 sans jugement. Il a été accusé de complicité de destruction de biens publics.
Naboudja Bouraïma qui a été affecté 4 fois en 4 ans dit réclamer une affectation conforme à ses compétences professionnelles. Pour lui c’est cette réclamation qui lui vaut une nouvelle sanction.
« Je sais que je ne suis pas seul à porter cette croix et nous irons jusqu’au bout », s’est-il engagé.
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