Le projet de Promotion du Civisme au Togo (PROMOCIV) qui devrait renforcer les capacités des étudiants des universités du Togo en civisme et sécurité routière se révèle être une arnaque. Le projet lancé en mai dernier est déjà confronté à un problème de salaires impayés. Les agents recrutés dénoncent une escroquerie orchestrée par le promoteur Kokou Saturnin Zombléwou.
PROMOCIV a commencé en mai 2016 avec le recrutement d’une première vague de 40 formateurs de niveau Master puis en juillet d’une autre vague de 120 formateurs par le biais de l’Agence Nationale pour l’Emploi et l’Agence de Volontariat National au Togo.
Avant d’être sélectionnés, chacun des recrus a eu à payer une caution de 50.000 F CFA voire 80.000 F CFA pour ceux d’entre eux qui ne disposent pas de permis de conduire.
Prévues pour être retournées aux agents recrus deux mois après la prise de leur fonction, ces cautions sont jusqu’à ce jour restées non remboursées.
« Celui qui nous a embarqués dans toute histoire c’est un certain Zombléwou Kokou Saturnin à qui nous reprochons de nous avoir pris des cautions pour nous garantir des places dans le projet », relate Dodji Gaméli Buagbe, Porte Porte des agents de PROMOCIV.
M. Buagbé et les siens réclament aussi le salaire d’un mois et demi qui devrait leur être payé le 25 septembre. Ils pointent, par conséquent leurs doigts accusateurs vers l’ANPE et ANVT, qui les auraient « induit en erreur ».
« L’ANPE et l’ANVT n’ont pas assez investigué sur le projet avant de nous jeter dans les mains de monsieur Zomblewou, que nous qualifions aujourd’hui d’escroc parce que tout était faux dans ce projet « , dénoncent-ils.
M. Zomblewou, le Coordonnateur dudit projet est devenu introuvable. Les agents assurent collaborer avec la police et la justice pour mettre la main sur lui.
Selon les indiscrétions, le même individu aurait encore déjà mis en ébranle la machine de fraude dans des villes à l’intérieur du pays. A Kpalimé, nous apprenons qu’il vient de proposer aux habitants le même projet.
« Au début du projet, il nous a été dit que les agents recrutés seront affectés dans les universités pour accompagner les étudiants en code de la route et dans la conduite dans l’obtention de leur permis de conduire », a révélé le Porte- Parole.
Reconnaissant, malgré tout la pertinence du projet, les contestataires entendent le redéfinir et chercher des partenaires financiers.