Le bihebdomadaire d’information « L’Alternative » livre le Prof Mustafa Mijiyawa à la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT). L’organisation de défense des droits des consommateurs demande des comptes au ministre de la santé et la protection sociale au sujet d’une affaire d’usage de matériels périmés au service de traumatologie du CHU Sylvanus Olympio. Se basant sur les révélations du journal, l’association des consommateurs exige une enquête pour démasquer les auteurs de ces actes criminels.
Dans sa parution du vendredi dernier, le journal L’Alternative révélait que des médecins soignant font usage de matériels périmés, de provenance douteuse au CHU Sylvanus Olympio.
Le journal précise qu’il s’agit d’une des nombreuses « pratiques criminelles » dont font usage des médecins associés sur des malades souffrant de divers maux.
« Ces personnages dits médecins s’adonnent sans scrupule, sous prétexte d’une pseudo mission humanitaire, à cette escroquerie mêlée d’un cynisme cruel et sinistre », a ajouté l’auteur de l’article.
Des révélations qui font réagir la LCT. L’organisation de la société civile présidée par Emmanuel Sogadji se saisit du dossier et attend une réaction prompte du ministre en charge de la santé.
« Les consommateurs togolais vous demandent d’agir. Il est urgent que vous demandiez une enquête sérieuse sur les faits incriminés afin de déceler la vérité. Vous devez pouvoir prendre les mesures nécessaires à l’encontre des personnes responsables afin d’éviter le retour de telles habitudes », a indiqué la LCT dans un courrier adressé au Prof. Mijiyawa.
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Dans sa lettre, l’association soutient que tous les médecins qui se sont associés pour détruire des vies en administrant de produits matériels périmés « doivent payer pour tous les crimes commis ».
Par ailleurs, selon la LCT le CHU Sylvanus Olympio est coutumier de la violation des droits des patients. Elle indique que l’affaire d’usage de matériels périmés ne vient que s’ajouter aux multiples scandales dans lesquels cet hôpital excelle.
Elle pointe du doigt les mauvais accueils, les vols de médicaments, la sur-prescription en vue de subtiliser certains produits pharmaceutiques aux malades et les mauvais soins aux patients, etc