Les Évêques du Togo rompent le silence et prennent cause et effet pour Mgr Kpodzro. Dans un communiqué diffusé dimanche, la Conférence des Évêques du Togo (CET) a précisé qu’elle n’a jamais abandonné l’archevêque émérite de Lomé dans sa lutte « pour l’alternance au Togo ». La CET invite les protagonistes et les instances du processus électoral à œuvrer pour rétablir la vérité des urnes en vue de résoudre la crise post-électorale.
« Depuis la proclamation des résultats provisoires, la CET n’est pas restée inactive devant la situation de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Elle n’a pas abandonné l’évêque, leur frère aîné, à son triste sort, comme le pensent à tort quelques fidèles. Dans la discrétion, la Conférence était plutôt en concertation, notamment avec la Nonciature Apostolique, pour trouver la solution la plus appropriée », écrivent les 6 évêques.
Le document informe que contrairement à ce qu’affirment certains messages publiés sur les réseaux sociaux, les évêques n’ont reçu ni voiture, ni aucun présent de qui que ce soit dans le but de tronquer leur liberté d’appréciation et leur liberté d’expression.
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De ce fait, la CET estime que le scrutin présidentiel du 22 février s’est déroulé dans un climat relativement apaisé. Mais en ce qui concerne la transparence et l’équité de l’élection, « on ne peut en dire autant, la main sur la conscience ».
Elle dénonce le blocage imposé à la résidence de Mgr Kpodzro. Pour elle, cette mesure est une atteinte à la liberté de mouvement de l’archevêque émérite de Lomé et empêche le centre de santé contigu à ce lieu.
Dans le même temps, les Évêques condamnent les violences qui ont été perpétrées à l’intérieur du Collège Saint Joseph le vendredi dernier, lieu où se sont réfugiése les personnes dispersées par les forces de sécurité. Ils demandent la libération de tous ceux qui étaient interpelés en ce lieu.
Par ailleurs pour résoudre le contentieux èlectoral, la CET lance un appel aux acteurs politiques.
« Afin de résoudre la crise qui s’est installée dans le pays et restaurer la confiance, la CET exhorte les différents protagonistes et les instances du processus électoral à œuvrer pacifiquement au rétablissement de la vérité des urnes », lit-on dans le communiqué.
Rappelons que l’Église catholique du Togo, n’a pas observé le scrutin présidentiel car elle n’est pas neutre, selon le ministre Payadowa Boukpessi.
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