Au sortir de la 2e réunion du Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo, l’opposition s’est félicitée d’avoir obtenu, après d’âpres discussions, la recomposition de la CENI. Une affirmation qui ne passe pas au niveau de la délégation du pouvoir où on estime qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Là-bas, on se réjouit plutôt de la poursuite du processus électoral.
« C’est un sentiment mitigé. Au moins ce que nous avons pu obtenir, c’est la recomposition de la CENI. Cette bataille nous l’avons engagé et nous avons tout fait pour que la CENI soit recomposée. Que l’opposition ait droit au nombre prévu par le code électoral… Nous aurons nos 8 places au niveau de la CENI et ce problème est réglé », a déclaré Paul Dodji Apevon, le président des FDR (parti membre de la Coalition des 14).
Mais selon un membre de la délégation du pouvoir, le gouvernement et sa majorité ont toujours affiché leur ouverture sur la question de la CENI et ses démembrements et que l’évolution qui intervient dans la composition de l’organe en charge de l’organisation des élections était déjà acquise.
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Par ailleurs, notre interlocuteur avance que « le réaménagement de la CENI », notamment en ce qui concerne la répartition équitable des 5 représentants de la société civile et des partis politiques extraparlementaires ne consacre aucune nouveauté » ou compromis extraordinaire.
« Ce fut le même arrangement informel en 2013 et 2016. Il y a toujours eu une entente informelle entre majorité parlementaire et opposition parlementaire sur ces 6 postes, avant un entérinement et un vote par l’Assemblée nationale », nous confie-t-il.
Pour le pouvoir, tout se fera dans le respect du code électoral, tout comme le réaménagement de la CENI.
« Ce qui signifie que les revendications de l’opposition tendant à la réforme du cadre électoral sont loin d’avoir trouvé un écho favorable », a-t-il ajouté.
Soulignons par ailleurs que les experts électoraux et l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO ont entamé lundi leur mission pour le recensement électoral et l’opérationnalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles.