Damehame Yark est catégorique ! La corruption ne doit plus avoir droit de cité au Togo surtout au sein des corps habillés. Le ministre de la sécurité et de la protection civile qui a pris récemment une mesure pour contrecarrer les rackets policiers lance un nouvel appel aux contrevenants. Pour le Général, l’heure n’est plus aux faux et usage de faux.
Intervenant jeudi à un atelier organisé par l’Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), le ministre a de nouveau manifesté l’engagement du gouvernement à combattre rigoureusement la corruption.
« L’heure n’est donc plus à l’absentéisme, aux faux et usage de faux, aux rackets, aux pots-de-vin, au-dessous de table, aux abus de fonctions et de pouvoirs, au trafic d’influence, à l’enrichissement illicite, au laxisme, au déni de justice », a-t-il indiqué.
Il estime que la police et la gendarmerie doivent également constituer un maillon important de la chaîne de lutte contre ce fléau qui gangrène l’économie du Togo.
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Le ministre en charge de la sécurité va demander à ses agents de « jurer » de ne plus s’adonner à des pratiques qui s’assimilent à la corruption.
« Je voudrais sincèrement demander aux uns et aux autres de frapper la poitrine et de dire on doit arrêter » a exhorté le Général Yark.
Selon lui, ce n’est même pas grande chose que les hommes en treillis prennent sur la route.
« Ce qu’ils prennent ce sont de petites pièces de 200F avec lesquelles ils s’en vont manger les brochettes », a-t-il dit.
Le ministre souligne la nécessité pour le Togo d’en finir totalement avec la corruption afin de devenir un pôle d’attraction des investisseurs de tout bord.
L’ancien directeur général de la gendarmerie soutient aussi que l’éradication de la corruption au Togo permettra au pays d’avoir une stabilité économique et financière. Cela aidera également l’Etat à s’en sortir avec de bonne note sur les indices de perception de la corruption mis en place par les différents partenaires.
Rappelons qu’au dernier classement, le Togo a obtenu 3/10 sur les indices de perception de la corruption de Transparency International, de la Banque Mondiale et de la BAD. Une note qui pourrait descendre encore plus bas si d’idoines mesures ne sont pas prises.
« La corruption ne recule pas encore dans notre pays. Elle reste encore préoccupante», s’est plaint Essohana Wiyao, président de la HAPLUCIA, à l’occasion.
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