Jean-Pierre Fabre, l’ex chef de file de l’opposition togolaise fait face à une fronde. Le président national de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) est vigoureusement critiqué par ses propres militants qui lui reprochent d’afficher une position étrange au parti. Une lettre, la 3è du genre vient de lui être adressée dans ce sens.
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C’est la Fédération internationale en Europe de l’ANC qui donne de la voix. Ces membres de la diaspora en veulent au maire du Golfe 4 parce qu’il serait en train d’aller à l’encontre d’un communiqué de l’ANC publié au sortir de la présidentielle du 22 février 2020.
Pour eux, l’ancien Secrétaire général de l’Union des Forces de Changement devient peu à peu un allié pour le pouvoir de Lomé.
« Si nous pouvons comprendre qu’un candidat de l’opposition soit sorti en tête de cette présidentielle, nous restons perplexes par rapport à notre communiqué affirmant que « les premières tendances électorales placent en tête les candidats du MPDD et d’UNIR ». Comment ne pas être choqué de passer derrière un régime oppresseur massivement décrié 3 ans plutôt par le peuple », incrimine la Fédération.
Dans la même veine, les contestataires dézinguent M. Fabre à cause de la participation de l’ANC à la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP). Un cadre de discussion créé par le pouvoir que les formations réunies au sein de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) boycottent.
« Nous sommes surpris qu’après l’épisode 2017-2018, l’ANC puisse encore accorder la moindre crédibilité au régime RPT/Unir au point de vouloir engager des discussions avec ce dernier. Combien de discussions, dialogues et autres concertations nous faut-il avant de comprendre une fois pour de bon, que nous faisons face à une dictature qui ne s’en ira que sous la pression d’une mobilisation massive des citoyens ? Nous pensons que dans les conditions actuelles de démobilisation et d’atomisation de l’opposition, toute discussion avec le régime doit être proscrite », ont-ils insisté.
Cette sortie de la Fédération intervient quelques jours après que Jean Eklou a relevé la nécessité pour l’ANC de remobiliser pour reprendre sa force d’autan.
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A la veillée de la rentrée politique du parti, le président national de la jeunesse semble reconnaitre les guéguerres au sein de l’ANC à cause du suffrage de 4% obtenu lors de la présidentielle du 2020 et a dévoilé la stratégie de remobilisation.
« Nous irons expliquer à nos sympathisants les choses afin de reprendre notre position d’autan qui consiste à parler aux populations et à leur expliquer les choses. », disait M. Eklou.
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