Mazamesso Assih, la Secrétariat d’Etat auprès de la présidence de la République, chargée de la finance inclusive et du secteur informel a échangé mardi avec la presse sur les activités de son département depuis sa mise en place il y a un an. La rencontre a également été l’occasion pour elle de faire le bilan des activités des organes et projets sous-tutelle de son département notamment la Direction de la promotion de la finance inclusive (DPFI), le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), la Délégation à l’organisation du secteur informel (DOSI) et le Projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER). Mme Assih veut favoriser l’inclusion financière au profit des populations vulnérables et veiller à la cohérence des interventions de l’Etat en matière d’organisation du secteur informel.
Le FNFI étant l’instrument le plus en vue en ce qui concerne l’inclusion financière, Mazamesso Assih s’est félicitée pour les performances enregistrées depuis sa mise en place et sur ces derniers mois. Il ressort qu’entre 2014 et 2018, 75,5 milliards de crédits ont été octroyés par le FNFI avec le concours de ses 26 microfinances partenaires. Plus de 1,5 millions de personnes ont bénéficié des produits du fonds. A ce jour, le taux de remboursement s’élève à 93%.
« Comme tout activité de financement et de crédit, le taux de remboursement ne peut jamais être à 100%. Nous accompagnons des populations vulnérables qui ont des difficultés à leur niveau. Que l’outil enregistre aujourd’hui, un taux de remboursement à 93%, c’est au-delà de la norme de certaines institutions financières et c’est déjà encourageant. Les 7% restants, nous les considérons comme des retards de remboursement », a déclaré Mazamesso Assih.
Sous l’égide du Secrétariat, il y a eu un renforcement de l’éducation financière, un renforcement de la capacité technique des acteurs du Système financier décentralisé. Ceci grâce à des activités organisées par la Direction de la promotion de la finance inclusive.
Abordant les activités de la DOSI, la Secrétaire d’Etat a signalé l’accompagnement et la formalisation de certains artisans et taxi-moto.
Quant au PNPER, il s’agit d’un projet qui vise à contribuer au développement de l’entrepreneuriat rural, créateur d’emplois rémunérateurs et durables en faveur des jeunes. En souffrance depuis plusieurs années, ce projet financé par le FIDA et le gouvernement togolais va profiter de la rigueur du Secrétariat d’Etat pour une bonne mise en œuvre.
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Mme Assih annonce la mise en place dans les prochains mois, de la stratégie de formalisation des acteurs du secteur informel, la mise en place également de la stratégie de microfinance.
La secrétaire prévoit également tout mettre en œuvre pour l’autonomisation et la pérennisation du FNFI. Une autonomisation qui ne devrait pas empêcher les personnes cibles que sont les femmes, les jeunes, les artisans et les agriculteurs de toujours bénéficier des prêts à un taux préférentiel.
« Il faut prendre des dispositions pour la pérennisation de cet outil. Quelles que soient les priorités de l’Etat, nous devons permettre aux populations de trouver des solutions à leurs besoins financiers, mais le FNFI va voler de ses propres ailes avec les mêmes qualités de services. En 2018 par exemple, nous avons choisi de ne pas utiliser la ligne budgétaire mise à notre disposition par l’Etat et cela a plutôt bien fonctionné…», a précisé Mme Assih.
Pour la Secrétaire d’Etat, toutes les actions de son département permettent de mettre en place des mécanismes financiers destinés à favoriser ou accompagner l’inclusion financière au profit des populations vulnérables et de veiller à la cohérence des interventions de l’Etat en matière d’organisation et de pilotage du secteur informel.