On attendait la réaction des syndicats d’enseignants grévistes après le passage des ministres Gilbert Bawara et Komi Tchakpélé sur la télévision nationale et on l’a enfin. Intervenant jeudi sur Victoire FM, Atsou Atcha, le porte-parole de la coordination des syndicats a conseillé au gouvernement d’ouvrir les négociations au lieu de continuer à menacer.
M. Atcha affirme que des mesures non négociées ne pourront pas résoudre la crise qui secoue le secteur de l’éducation au Togo depuis le début de la rentrée.
L’enseignant estime que pour une sortie de crise, l’autorité n’a pas besoin de faire pression sur les fonctionnaires ni de les intimider.
Pour Atsou Atcha, si le gouvernement refuse de prendre des mesures idoines pour résoudre la crise, le mot d’ordre de grève sera poursuivi si la base décide que les mouvements doivent être poursuivis.
Le porte-parole de la coordination déplore les déclarations du ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, selon qui les enseignants qui suivent le mouvement de grève sur toute l’étendue du territoire national sont un « groupe d’individus ».
« Il y a contradiction dans les propos des ministres sur ce qui concerne le dialogue avec les enseignants grévistes. Ils ont discuté avec nous mais le problème à leur niveau, c’est de ne pas arriver à signer un document avec nous qui prouve que nous nous sommes entendus sur certains points », dit-il.
M. Atcha indique que les discussions du 8 décembre dernier n’ont pas abouti parce qu’il n’y a pas eu d’entente sur le point clé de la plateforme revendicative qui celui concernant les primes réclamées.
Rappelons que sur les plateaux de la TVT jeudi nuit, les ministres Bawara et Komi Tchakpele ont laissé entendre que le gouvernement n’entend pas dialoguer avec les syndicats, dont certains ne seraient pas en règle. Pendant ce temps, les élèves continuent d’arpenter les rues des différentes localités du pays, réclamant les cours considérés comme faits les jours de grève précomptés sur les salaires des enseignants par le gouvernement.