Le Syndicat national des professeurs de l’Enseignement technique du Togo (SYNPETT), le Syndicat national des Enseignants de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle (SNEETFP), le Syndicat des Enseignants du Secondaire du Togo (SESTO) et le Syndicat des Enseignants du Préscolaire et du Primaire du Togo (SEPPTO) appellent de nouveau à deux jours de grève reconductible. Cet appel à la grève lancé à seulement une semaine après la rentrée a pour but de protester contre les menaces et intimidations dont sont victimes plusieurs responsables syndicaux dans différentes localités.
En effet, dans un courrier adressé mardi au ministre des enseignements primaire et secondaire et son collègue chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, la coordination de ces 4 syndicats annonce deux jours de grève pour les 4 et 5 novembre prochains. Les enseignants précisent que les cours des jours de grève seront considérés comme faits et que le Mouvement est reconductible en cas de non satisfaction.
Cette décision fait suite aux lettres d’explication demandées aux enseignants ayant observé les deux jours de grève les 17 et 18 octobre derniers par les chefs d’établissements, inspecteurs, directeurs régionaux, commandants de brigades et préfets.
Les 4 syndicats en question ont réclamé quelques semaines avant la rentrée l’ouverture d’un dialogue pour débattre des problèmes des enseignants. Entre autres sujets soulevés : l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversements dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement ; l’octroi de l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière à intégrer au budget 2017 ; la résolution définitive du problème de la CNSS, du dossier des normaliens ainsi que l’intégration des enseignants volontaires restants dans la fonction publique ; l’annulation des affectations punitives des représentants d’enseignants et des délégués syndicaux.
La coordination avait été reçue par le ministre Gilbert Bawara de la fonction publique mais l’autorité n’a jamais donné suite à ces revendications. Le gouvernement a d’ailleurs indiqué que ces points sont en discussion au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) et qu’il n’est pas question d’ouvrir un nouveau round de discussion.
Rappelons que la rentrée académique 2016-2017 a eu lieu le 17 octobre dernier et le ministre Komi Tchakpele a mis en garde ceux qui rameront à contre-courant de la dynamique nationale.