L’apothéose de la 3e édition du Mois de la diaspora africaine constructive s’est tenue samedi dernier à Dubaï. Placée sous le thème : « Amélioration du partenariat public-privé en Afrique, pour le financement des projets de développement », cette nouvelle édition a été couplée au lancement officiel des activités de la plateforme financière digitale de SAIGE-Dubaï et du Fonds d’investissements et de solidarité de la diaspora africaine.
Ladite initiative a été présidée par Moïse Kérékou, ancien ambassadeur du Bénin en Turquie et coordonnateur de cette édition. Plusieurs personnalités ont pris part à cette rencontre. Notamment Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin, Sénateur Bill Perkins, parrain des Editions du mois de la diaspora et Kovi Adanbounou, maire de la commune de Agoè-Nyivé 1 et promoteur du Mois de la diaspora africaine constructive.
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La rencontre s’est déroulée en mode virtuel avec un groupe restreint composé des partenaires techniques et d’autres fonds d’investissements.
Pour Moïse Kérékou, la diaspora se trouve en pole position de l’énorme potentiel de l’Afrique en attente d’être valorisé.
« Aussi, le développement du continent doit passer à des mécanismes sophistiqués qui ne laissent aucune place au hasard et qui rassurent tous les acteurs, aussi bien les pouvoirs publics, le secteur privé, les investisseurs, les institutions financières, la diaspora et les usagers », disait-il.
Pour ce qui est des indications, les fonds rapatriés en Afrique (65 milliards de dollars) sont largement suffisant pour développer une nouvelle dynamique de croissance sur le continent car ce montant des transferts représente plus de 100 fois l’aide au développement et plus de 5 millions de fois l’aide dont a bénéficié l’Europe pour sa reconstruction, connue sous l’appellation de Plan Marshall.
Moïse Kérékou suggère la mobilisation, la canalisation et l’orientation, ne ce serait-ce que 1%, de cette importante manne financière pour appuyer d’une part pour des projets d’investissements structurants à fort potentiel d’emplois pour la jeunesse africaine et d’autre part des projets publics à fort potentiel social pour juguler définitivement la pauvreté.
« C’est tout l’intérêt des différents dispositifs à savoir la Société africaine d’investissement et de gestion des entreprises (SAIGE), la Maison du savoir et des opportunités (MSO) et le Fonds d’investissement et de solidarité de la diaspora africaine (FISDA) que nous mettons progressivement et minutieusement en place avec grand enthousiasme et une détermination inébranlable, avec foi et un esprit de suite. Nous saluons donc la vision et les mérités de Kovi Adanbounou, actuel Maire de la Commune de Agoè-Nyivé 1, pour son indéfectible engagement à cette noble initiative à laquelle j’adhère entièrement », dit-on.
Le coordonnateur révèle également que l’aide au développement, les prêts et l’endettement ont leurs limites. Moïse Kérékou soutient qu’il faut un changement de paradigmes qui donne une place prépondérante à l’investissement de la Diaspora dans la transformation industrielle et les infrastructures. C’est à ce prix, ajoute-t-il, que la lutte contre l’émigration, la fuite des cerveaux et la pauvreté, ainsi que l’immigration devenue la bête noire des États européens peut être efficace.
En ce sens, il invite à penser à des mécanismes sophistiqués qui ne laissent aucune place au hasard et qui rassurent tous les acteurs, aussi bien les pouvoirs publics, le secteur privé, les investisseurs, les institutions financières, la diaspora et les usagers.
« Car au nombre de ces mécanismes se trouve le Partenariat Public Privé en tant qu’outil puissant et indispensable de mise en œuvre des projets d’investissements publics », a-t-il ajouté.
En concluant, le coordonnateur a souhaité que les 12 000 milliards de dollars américains injectés par les pays du G20 pour sauver l’économie mondiale fortement secouée par la crise sanitaire due à la Covid-19, ait un impact sur la sauvegarde des emplois et le maintien à un niveau appréciable des revenus des membres de la diaspora.
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