Le gouvernement togolais semble enfin parvenir à la formule qu’il faut pour rétablir le climat d’apaisement, et de sérénité nécessaire au bon déroulement des activités pédagogiques et scolaires secouées depuis des années par des crises cycliques. Il a signé jeudi à Lomé un protocole d’accord avec les syndicats d’enseignants visant notamment à promouvoir la compréhension et la confiance mutuelle entre les acteurs du système éducatif. L’accord fait suite aux conclusions du groupe de travail mis en place le 18 janvier 2018 en vue d’examiner l’ensemble des préoccupations et des défis du secteur de l’éducation. La signature du document a été présidée par Komi Selom Klassou, Chef du gouvernement.
Le protocole de l’accord relatif au secteur de l’éducation nationale s’articule en dix (10) points, déclinés en plusieurs sous points. Il est destiné à assurer la mobilisation des volontés, des énergies et des compétences togolaises pour la réussite du système éducatif.
Avec cet accord, les deux parties s’engagent à adopter une démarche inclusive et participative et privilégier une approche globale pour la résolution efficiente et durable des problèmes et des défis du secteur éducatif ; à œuvrer en vue de favoriser la réalisation des conclusions et la mobilisation des moyens nécessaires pour un accroissement des ressources budgétaires allouées au système éducatif ; poursuivre les efforts visant à l’amélioration des primes des enseignants ; accélérer le processus d’adoption et de mise en œuvre du statut particulier des enseignants ; promouvoir une gestion déconcentrée et participative du système éducatif et assurer une utilisation rationnelle des ressources humaines ; accélérer les efforts d’exécution des mesures et des engagements pris par l’Etat en faveur de l’enseignement confessionnel ; réaménager les périodes de départ à la retraite des enseignants, en fonction des nécessités du service ; préserver un climat d’apaisement et de sérénité dans le secteur de l’éducation ; accélérer le processus d’adoption de la loi portant orientation sur l’éducation nationale et enfin mettre place des mécanismes chargés du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre du protocole ainsi que de la conciliation et de l’arbitrage.
Par rapport à l’amélioration des primes, l’accord notifie que pour l’année 2018, les primes des enseignants seront revalorisées pour un montant d’un milliard de francs CFA.
Pour l’année 2019, et sur la base de la progression moyenne des ressources budgétaires allouées au secteur de l’éducation, estimée à dix milliards de francs CFA, au cours des cinq années précédentes, un cinquième de ce montant sera consacré à l’amélioration des primes des enseignants.
Aussi, note-t-on que 9/10 du montant de la revalorisation des primes sera octroyé aux enseignants en tenant compte de leurs grades et ancienneté.
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Le document a été signé par le Prof. Komi Paalamwé Tchakpele et Georges Kwawu Aïdam, respectivement ministre des enseignants primaire secondaire et de la formation professionnelle et ministre délégué chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, et douze (12) organisations des syndicats d’enseignant, à l’instar de la CSET.
« Au début de la réunion, les fédérations se sont concertées ; ensemble nous avons décidé d’aller à cet accord au grand bénéfice de notre secteur. J’avoue que dans le document il y a eu des avancées et je pense que nous pouvons nous attendre avec notre base », a indiqué Yawovi Atsou-Atcha, Coordonnateur de la CSET.
Premier ministre a invité les signataires à un respect scrupuleux de l’accord et annoncé le réaménagement du calendrier scolaire de l’année en cours.
« Les nombreuses perturbations de cette année scolaire nous conduisent impérativement à un réaménagement du calendrier scolaire. Pour ce faire j’invite le ministre des enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle ainsi que le ministre délégué chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle à élaborer et fait connaître dès la semaine prochaine, le nouveau découpage scolaire », a décidé M. Klassou.