Le Général Damehame Yark est préoccupé par l’insécurité grandissante que connait la capitale togolaise ces derniers temps avec notamment les braquages et les profanations des lieux de culte et de prière. Le ministre de la sécurité et de la protection civile qui a condamné la profanation de mosquées et d’églises, revient sur les causes de la recrudescence de ces actes. Il promet une réadaptation du dispositif sécuritaire du pays afin d’être à la hauteur des « délinquants » qui se servent des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le ministre en charge de la sécurité a estimé que les auteurs des divers braquages de ces derniers temps, jusque-là non identifiés, sont des gens qui ont repris de justice. Pour lui, ces braqueurs ne sont que d’anciens prisonniers qui récidivent.
« Que ce soit le braquage, ou vol à main armée ou encore vol d’engins, les auteurs sont connus par les services de police. La plupart du temps 90% d’entre eux sont des gens qui ont déjà commis des actes pareils mais à la sortie de prison ils ne s’amendent pas. Ils récidivent », a élucidé le Général de brigade au micro de Victoire FM.
Autres raisons évoquées, la porosité des frontières togolaises et la circulation des armes dans certains pays de la sous-région.
M. Yark indique que malgré les bonnes relations avec les voisins, la capitale togolaise fait frontière avec un pays où il faut seulement 5 min pour que le « délinquant » de l’autre bord se retrouve ici. Il ajoute que la sous-région a connu ces dernières années la guerre civile où des armes ont été distribuées aux citoyens et qu’une bonne partie de ces armes n’est toujours pas retournée dans les casernes.
{loadmoduleid 210}
Il reconnait par ailleurs des insuffisances et des difficultés dans le dispositif sécuritaire actuel du pays et pense qu’il faut changer de méthodes pour être au-dessus de ces cambrioleurs.
« Je préfère que vous dites insuffisances du dispositif sécuritaire. Maintenant il nous appartient en fonction de ce que nous enregistrons ces derniers temps de changer notre méthode de travail…La technologie rend aujourd’hui un peu difficile le travail de la police et de la gendarmerie. Avant il n’y avait pas de téléphone portable et on avait de quoi circonscrire certains événements. Aujourd’hui les gens peut-être par whatsapp se retrouvent. Et peut-être nos moyens sont en deçà de l’avancée de la technologie », a expliqué l’ancien directeur général de la Gendarmerie nationale.
Evoquant la profanation des mosquées le Général Yark exige la franche collaboration de la population pour parvenir à démasquer les auteurs. A ces derniers, il demande de cesser car même si la justice de l’homme ne les rattrape pas, la justice divine les rattrapera tôt ou tard.