Les travaux du premier Forum national sur l’alimentation scolaire ont pris fin jeudi à Lomé. C’est la ministre du développement à la base, Victoire Tomegah-Dogbe qui a présidé la cérémonie de clôture en présence de Dédé Ekoué, la présidente du forum.
Placé sous le thème : « Alimentation scolaire intégrée et développement local » ont permis de souligner l’importance de l’alimentation scolaire sur l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) notamment ceux relatifs à la réduction de la faim, la pauvreté et la promotion de l’éducation.
A l’issue, plusieurs recommandations ont été formulées essentiellement à l’endroit du gouvernement togolais. Il s’agit notamment de la nécessité d’adoption de la politique national d’alimentation scolaire, la conception de mécanismes adéquats de financement et de pérennisation du programme, allocation de ressources nécessaires pour l’extension de la couverture du programme en donnant la priorité aux zones et enfants vulnérables. Le gouvernement devra aussi mette en place un cadre institutionnel pour la coordination et la mise en œuvre de la politique nationale d’alimentation scolaire.
D’autres recommandations ont été adressées aux acteurs de mise en œuvre, des communautés, du secteur privé et des partenariats techniques et financiers.
Le taux de couverture actuel est de 6%. Depuis 2008, 50 millions de repas ont été offerts à 85 000 écoliers. Le gouvernement entend amplifier cette couverture pour permettre d’élèves de bénéficier de cette alimentation scolaire.
« Le forum a permis de sensibiliser l’opinion nationale sur l’importance de l’alimentation scolaire comme levier pour l’éducation de qualité pour tous, comme accélérateur pour la fin zéro à l’école, comme catalyseur pour un développement local inclusif qui profite à tous », a déclaré Dédé Ahoefa Ekoué, la présidente du forum qui se félicite de ce que l’organisation a été une réussite grâce à la participation de plusieurs acteurs.
De son côté, Victoire Tomegah-Dogbe s’est aussi félicité des conclusions des travaux qui recommandent le passage du mécanisme actuel à un mécanisme d’alimentation scolaire basé sur les produits locaux pour promouvoir le développement local avec l’augmentation des revenus des petits producteurs.
« Nous gagnerons le pari de faire de l’alimentation scolaire un levier pour atteindre la faim zéro et un catalyseur pour les résultats scolaires », a-t-elle avancé précisant que le Togo est désormais en marche vers une alimentation scolaire intégrée.
Ce forum a été organisé en collaboration avec le centre d’excellence contre la faim, le bureau pays du Programme alimentaire mondial (PAM) et la Banque Mondiale. Il a connu la participation des délégations venues du Bénin, du Brésil, du Burundi, de la Côte d’ivoire, du Niger et du Sénégal.