Plus rien ne va dans le monde des centrales syndicales au Togo. Après la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo secouée par une crise cyclique de détournement de fonds, c’est le tour de la Fédération des Travailleurs du Bois et de la Construction du Togo (FTBC-Togo) d’être sur le point de s’éclabousser. Les membres du bureau exécutif de la Fédération s’insurgent contre une gestion calamiteuse de Ayawo Antoine Gbandjou qui régente l’organisation depuis 17 ans. Le militant de Togo Debout est également accusé de violer la franchise syndicale au cours du congrès qui s’est tenu vendredi à Lomé.
Selon certaines organisations affiliées à la FTBC-Togo, il se pose depuis un temps un problème de mauvaise gouvernance au sein de cette fédération syndicale.
La FTBC dirigée par Ayawo Gbandjou serait trempée dans une affaire de dettes causant la défection à plusieurs membres.
« Nous avons fait un prêt de 150 mille euros dans une banque belge et nous payons un intérêt de 5 millions chaque année et aujourd’hui les 100 millions de francs ne sont pas dans les caisses de notre mutuelle. Les gens qui ont fait leur dépôt ici viennent réclament leur argent. Les travailleurs qui sont dans cette mutuelle, plus d’une douzaine de membres ont démissionné à cause du Secrétaire Général, qui est à la fois PCA de la mutuelle et qui est également SG d’une organisation des vendeurs de matériaux de construction qui sont au niveau d’Assivito » a confié Kodjo Gavor, Secrétaire général adjoint de la FTBC.
Accusé de s’arroger tous les droits, M. Gbandjou se serait opposé à la souveraineté du congrès de la FTBC qui a eu lieu vendredi. Le Secrétaire général de la FTBC, Président du Conseil d’Administration de la Mutuelle Crédit Epargne et Logement (MUCEL-FTBC) et Secrétaire général d’une organisation de vendeurs de matériaux de construction n’a pas reçu l’approbation de ses membres avant la tenue dudit congrès.
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Un fait jugé irrecevable chez son adjoint qui, en voulant le recadrer sera exclu manu-militari du congrès.
« Le Secrétaire général n’a pas voulu qu’on le sanctionne par rapport à la souveraineté du congrès. C’est ce que je réclame et on m’a évacué manu-militari jusqu’à me déposer sur les barres de fer ici », relate M. Gavor qui dénonce dans le même temps une franchise syndicale. « Nous sommes au syndicat et nous constatons qu’il y a une violation de la franchise syndicale d’autant plus qu’on fasse venir des forces de l’ordre à un congrès pour m’empêcher de défendre mes droits et de ceux de mes employés ».
Contacté, Antoine Yawo Gbandjou révèle que c’est son adjoint a été destitué et n’a pas voulu en dire plus, du moins pour le moment.
« Puisqu’il a parlé à la presse, moi aussi je me réserve de toute déclaration. Je convoquerai également bientôt une conférence de presse pour dire ma version des faits », a-t-il rétorqué.