La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) donne le ton à la journée du 08 mars, édition 2019 au Togo. Dans le cadre de cette journée internationale de la femme consacrée aux droits de la femme, la Commission sensibilise depuis ce jeudi à Lomé les populations du canton de Bè sur la « dévolution successorale au Togo suivant le code des responsables et de la famille ». La rencontre vise essentiellement à aider les femmes à connaitre leurs droits relatifs à la dévolution successorale pour mieux les revendiquer.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Togo, mécanisme national de promotion et de protection des droits de l’homme, est créée par la loi n°87-09du 09 juin 1987. Elle a été érigée au rang des Institutions de la République par la Constitution du 14 octobre 1992.
Institution indépendante soumise à la Constitution et à la loi, l’une des visions de la CNDH est celle d’un Togo où les citoyens connaissent leurs droits et en jouissent pleinement.
C’est dans ce contexte que se déroule l’activité du jour dont l’objectif principal est de libérer les femmes des pesanteurs socioculturelles afin qu’elles contribuent pleinement au développement de leurs communautés.
« Il s’agit pour nous de discuter avec les populations de Bè des textes qui réglementent la dévotion successorale au Togo. Comment en faire en sorte que les textes légiférés par le gouvernement du Togo soient connus de la population féminine pour qu’elle puisse revendiquer valablement ses droit, c’est l’exercice auquel nous nous soumettons aujourd’hui» a indiqué Alilou Sam-Dja Cisse, président national de la CNDH.
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Selon M. Cisse, il est fréquent d’accueillir à la CNDH des femmes qui viennent se plaindre de ce qu’elles sont victimes des violences exercées sur elles par leur conjoint.
La rencontre offre aussi l’occasion aux femmes de s’imprégner de l’arsenal juridique des lois qui régissent le fonctionnement de l’Etat. Des textes améliorés qui, de nos jours favorisent la discrimination à l’égard des femmes et les violences faites aux femmes.
Au Togo, la dévolution successorale est un casse-tête pour les femmes. On en veut pour preuve, l’expulsion des veuves de la maison conjugale en cas de décès de leur époux. Pire, elles sont souvent privées des héritages laissés par le mari et subissent des tortures psychologiques au quotidien.