La réunion de mobilisation de fonds de l’Association internationale de développement (IDA-18) qui s’est tenue en Indonésie s’est achevée sur une bonne note. La communauté mondiale s’engage à apporter la somme record de 75 milliards de dollars pour mettre fin à l’extrême pauvreté dans le monde.
Ces contributions de 75 milliards de dollars permettront à l’IDA d’étoffer ses interventions pour remédier aux situations de fragilité, de conflits et de violence, pour lutter contre les déplacements forcés, le changement climatique, les inégalités hommes-femmes, ainsi que pour promouvoir une bonne gouvernance et des institutions solides, l’emploi et la transformation économique.
Parmi les défis les plus urgents, les financements cibleront notamment les situations de fragilité, les réfugiés et le changement climatique. Pour ce faire, les donateurs ont décidé d’investir dans la croissance, la résilience et les opportunités.
L’IDA pourra ainsi financer des projets destinés à fournir des services sociaux de base dans 39 pays d’Afrique subsaharienne.
Les financements consentis pendant la période couverte par cette 18e reconstitution des ressources de l’IDA (du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020) devraient aider à offrir des services de santé et de nutrition essentiels pour 400 millions de personnes, fournir de l’eau potable pour 45 millions de personnes, des services financiers pour 4 à 6 millions de personnes, l’accouchement sans risque pour 11 millions de femmes.
A cela, il faut ajouter la formation de 9 à 10 millions d’enseignants en charge de plus de 300 millions d’enfants, la vaccination de 130 à 180 millions d’enfants, l’amélioration de la gouvernance dans 30 pays grâce au renforcement des capacités statistiques, de l’électricité à partir d’énergies renouvelables.
« L’IDA écrit un tout nouveau chapitre dans l’histoire du développement. Avec les donateurs, qui travaillent en étroite concertation avec les pays bénéficiaires, nous proposons un programme d’aide innovant, ambitieux et réactif qui redonne espoir aux plus pauvres. Ces interventions transformeront la vie de milliards d’habitants dans les pays qui relèvent de l’IDA », a indiqué Dede Ekoue, coprésidente d’IDA-18 et ancienne ministre de la Planification et du Développement du Togo.
Entre 2006 et 2016, elle a financé plus de mille projets représentant un montant de 83 milliards de dollars. L’institution a par ailleurs dépensé 13 milliards de dollars pour fournir une aide médico-sociale d’urgence. Sur la seule année 2016, la Banque mondiale a octroyé 8,7 milliards de dollars au continent africain.
48 pays se sont engagés à contribuer à l’IDA. 75 pays à faible revenu dont le Togo remplissent les conditions pour bénéficier de l’enveloppe de financement d’IDA-18.