La Faîtière des unités coopératives d’épargne et de crédit du Togo (FUCEC-Togo) a lancé en début de semaine, les manifestations marquant ses 50 ans d’existence. La commémoration qui a été lancée à Lomé aura lieu dans les régions où est présente cette faîtière. A l’occasion, le Directeur général de FUCEC-Togo est revenu sur le bilan et les perspectives de l’institution. Kokoumeh Fedy fait part d’une bonne santé financière de la plus grande microfinance sur le marché togolais. Il annonce que le nouveau combat pour sa structure est de rendre l’argent disponible aux membres quand ils le veulent et où ils le veulent. Dans l’interview ci-après, il évoque les chantiers devant rendre cette ambition possible à compter de 2020.
Togobreakingnews.info : Bonjour monsieur le Directeur Général. Que retenir des 50 ans d’existence de FUCEC-Togo ?
Kokoumeh Fedy : 50 ans, c’est un demi-siècle. Pour exister durant 50 ans, nous avons dit qu’il y a eu des hauts. Nous avons fait de grandes réalisations. De la petite caisse à Kougnowou dans l’Akébou en 1969, on est aujourd’hui sur tout le territoire national avec 100 points de vente où il y a plus d’un million de personnes qui sont dans nos coopératives d’épargne et de crédit.
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Aujourd’hui, nous avons une compagnie d’assurance qui est agréée pour intervenir dans le domaine de tout ce qui est assurance-vie et capitalisation. Ce sont de grandes réalisations Mais il y a eu également des difficultés. Donc le signe, c’est reconnaissance à l’Eternel qui a permis que notre institution ait traversé tous ces moments. C’est un aboutissement mais également un point de départ.
Quelle est la santé financière de FUCEC en termes de chiffres ?
La FUCEC est la plus vieille institution de microfinance de notre pays. Elle est également la plus solide financièrement. Nous sommes contrôlés par la Banque centrale, la Commission bancaire et nous faisons la publication de nos informations financières chaque année au Journal officiel du Togo. Pour vous donner quelques chiffres, nous sommes à près de 97 milliards de dépôts mobilisés. Notre total bilan à fin octobre de cette année se chiffre à plus de 140 milliards pour toutes les coopératives du pays. Nous sommes une institution financière globalement solide.
Quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?
Une de nos grandes perspectives aujourd’hui est que l’argent de nos membres ne soit pas en prison. Il faut que les membres aient accès à leur argent partout où ils veulent. Pour nous, c’est un enjeu important et une question de vie pour notre institution. L’autre enjeu est qu’il faut qu’il y ait encore plus de togolais qui adhèrent au mouvement coopératif que nous avons lancé.
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Nous sommes à 50 ans aujourd’hui. Nous voulons être à 60, 70 et 100 ans. Mais pour y arriver, il faut bien suivre l’environnement où la réglementation se resserre et où la concurrence est de plus en plus dure. Face à cette double exigence, il faut que notre entreprise continue de survivre. Et dans l’environnement aujourd’hui il y a ce qu’on appelle les services numériques.
La chose la plus importante pour nous aujourd’hui, au-delà des questions de conformité, c’est arriver à satisfaire nos clients qui veulent avoir accès à leur argent à tout moment partout.
Doit-on s’attendre à des Guichets automatiques de banque, à des applications et carte bancaires de FUCEC-Togo ?
Nous donnerons les moyens à nos membres à travers des cartes de banque, des cartes GIM UEMOA pour que le membre qui a un compte chez nous soit en mesure d’aller prendre son argent quand il veut où il veut en utilisant les GAB. Il n’y aura pas de GAB FUCEC parce que nous n’avons pas fait cette option, mais nos membres pourront faire les opérations au niveau des GAB qui existent déjà.
Aujourd’hui, nous sommes sur 115 points de vente au Togo. Nous voulons multiplier ces points de vente en mettant en place ce que nous appelons des réseaux d’agences pour que le membre ne soit pas obligé d’aller loin. Ce ne sont plus les horaires de nos bureaux qui conditionneront prochainement les opérations. A partir de 2020 déjà, nous travaillons pour que dans les supermarchés, les gens qui ont des comptes à FUCEC puissent faire leurs achats, de même que dans les pharmacies. Dans les quartiers, nous auront des agréés qui pourront opérer pour notre compte. Cela permettra d’éviter les longues queues et les longues attentes dans les agences.
Quid de la CIF Assurances-Vie ?
L’image qu’on a aujourd’hui des services d’assurance et surtout ceux qui n’en ont pas les regardent comme les vers de terre peuvent regarder les étoiles. C’est si loin, tellement loin. Et la majorité des citoyens se dit que c’est inaccessible. L’objectif pour nous en mettant en place cette compagnie d’assurance est de démocratiser les services d’assurance pour monsieur et madame tout le monde. Hier nous avons fait l’épargne, nous avons fait le crédit et nous continuons de le faire. Mais il nous faut mettre en place cette compagnie d’assurance. Nous n’allons pas assurer les véhicules, nous n’allons pas faire la maladie. Mais nous sommes dans la branche vie et nous avons l’agrément du ministre togolais des finances.
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