Le ministre togolais des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat vient d’ordonner aux responsables du secteur éducatif de lui fournir la liste exhaustive de tous les enseignants qui cesseraient ou perturberaient les activités pédagogiques. Pour lui, il doit prévaloir dans les établissements scolaires une sérénité sans faille. Prof Dodzi Kokoroko évoque ainsi le protocole d’accord signé entre le gouvernement et les principaux acteurs du domaine.
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Selon Prof Kokoroko, malgré l’existence d’un cadre de discussion, certains enseignants, se réclamant d’un syndicat, portent une autre plateforme revendicative. Sans chercher à rentrer en discussion syndicale avec le Ministère de tutelle, ils ont choisi de répandre des tracts incitants leurs collègues à des grèves illégales intempestives.
Dans le même sens, il nous a été donné, relate le ministre, de constater qu’un tract émanant de la même organisation et signé de son collège des délégués préfectoraux, appelle à perturber les activités scolaires et pédagogiques dans les établissements publics d’enseignement.
« J’invite donc les directeurs régionaux de l’éducation, les chefs d’inspection, les chefs d’établissement de tous ordres, à veiller au bon déroulement des activités pédagogiques et à me faire parvenir la liste exhaustive de tous ceux qui cesseraient ou perturberaient, par quelque manière que ce soit, les activités pédagogiques », a-t-il envoyé vendredi aux concernés.
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Le Président de l’Université a par la même occasion attiré l’attention sur les dispositions du décret n°91-167 du 31 mai 1991, organisant le droit de grève dans les services publics, notamment en son article 2 alinéas 2 et 4 concernant, entre autres, le délai de préavis pour toute grève.
« Faute de clarification de la part des initiateurs de votre organisation (Syndicat des Enseignants du Togo, NDLR), la confusion demeure à ce jour quant à son statut », a précisé Prof Kokokoro.
Depuis quelques jours, un nouveau syndicat a vu le jour dans le monde de l’enseignement au Togo. Il s’agit du Syndicat des enseignants du Togo (SET) qui réclame l’application du statut particulier élaboré pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants depuis 2018. Mais ce mouvement est combattu par les gouvernants. Plusieurs de ses membres sont traqués et/ou embastillés.
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