Les populations de Bè-Kpota ne sont pas au bout de leur souffrance. Les habitants de ce quartier limitrophe de l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma sont toujours confrontés à des problèmes d’inondation. Excédés devant une situation endémique, ils sollicitent une intervention des autorités togolaises.
C’est une situation lamentable qui prévaut à Bè Kpota, près du cimetière. Depuis 2010, pendant les saisons pluvieuses, les maisons d’habitation sont inondées, causant des dégâts matériels et délogeant les occupants.
« Quand nous sommes arrivés dans ce quartier, il n’y avait pas de l’eau qui inonde et nous avions construit nos maisons par rapport au sol que nous avons trouvé. Malheureusement depuis 10 ans nous l’eau remplit nos maisons, nos chambres et nous ne dormons plus. Nous sommes obligés d’envoyer les enfants chez les voisins », décrit Woubot Taffa Ouro, porte-parole des sinistrés.
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La situation est devenue plus inquiétante et invivable ces derniers jours avec la saison de pluie en cours. Et ce alors que la crise à coronavirus sévit actuellement dans le pays.
« Précédemment quand l’eau nous envahit, nous envoyons nos enfants chez nos voisins qui ont construit des étages inachevés. Mais avec la crise à Covid-19, ils sont obligés de vivre dans l’eau avec nous. Et beaucoup d’ailleurs ont vu leurs cahiers emportés par l’eau », a ajouté M. Ouro.
Les habitants crient au désespoir et exhortent les autorités à doter le quartier des caniveaux pour faciliter la circulation de l’eau.
« C’est un quartier de la capital et encore qu’on nous sommes à côté de l’aéroport. On ne peut rien faire si ce n’est pas l’autorité. Nous sommes Togolais et nous avons droit de vivre… Que les autorités nous viennent urgemment en aide », lancent les victimes.
Le quotidien de ces sinistrés n’est pas méconnu du gouvernement. En 2015, le ministre Damehame Yark, son collègue Ouro-Koura Agadazi, ministre en charge de l’agriculture et les responsables de l’ANPC s’étaient rendus dans le quartier où ils ont constaté la déplorable situation qui serait due aux travaux de la nouvelle aérogare.
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