Le Nouvel engagement togolais (NET, opposition) s’est prononcé jeudi sur la question de la décentralisation et des élections locales. Pour le parti de Gerry Taama, l’heure n’est pas à l’ouverture de discussions comme l’exigent Jean-Pierre Fabre et le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) d’autant plus que le gouvernement avait entreprise par l’entremise du comité technique où figuraient des représentants de partis majoritaires de l’opposition.
Gerry Taama est clair : le processus doit se poursuivre à l’Assemblée nationale qui décidera s’il le faut d’élargir les consultations et le débat aux partis extraparlementaires, à la société civile et à toutes les forces vives de la nation.
« Chaque fois que nous parlons de consensus, il finit par subir la sanction de l’Assemblée nationale. En témoigne le projet de loi que le gouvernement a déposé devant cette institution à l’orée de l’élection présidentielle dernière afin que des réformes politiques soient faites. On ne peut pas chercher un consensus éternellement, au risque d’enliser complètement le débat », a indiqué M. Taama.
Le NET propose que la décentralisation soit d’abord mise en œuvre au niveau de la préfecture et la commune en attendant de penser à la Région qui est le 3e niveau reconnu par la Constitution.
« D’abord au niveau de toutes les préfectures pour faire une expérimentation complète des collectivités décentralisées, ensuite au niveau des communes, en limitant celles-ci aux agglomérations de 20 à 100. 000 habitants. La gestion municipale aura ainsi un meilleur sens avec un double continuum démographique et géographique », a-t-il précisé.
Revenant sur la question de la nomination du Chef de file de l’opposition, le président du NET déplore l’entrée en service de Jean-Pierre Fabre qui n’a pas une obligation de compte rendu et d’organisation de l’opposition.
Le NET qui célèbre également ses quatre d’existence se félicite de la décrispation du climat politique avec des élections sans violence. Le NET a déjà participé aux législatives de 2013 et à la présidentielle de 2015. Le parti regrette de ne pas avoir atteint son objectif : celui de faire autrement la politique.