Empêché jeudi d’embarquer à bord du vol régulier d’Air France à destination de Lomé, François Boko accuse les autorités togolaises. L’avocat et homme politique, qui ambitionne d’être candidat à la présidentielle de 2020 au Togo, dénonce un « comportement d’un autre temps ». Pour lui, cette attitude est « indigne » d’un pouvoir qui prône « l’esprit de paix ».
François Akila-Esso Boko avait décidé de rentrer au Togo ce jeudi. Le matin, il s’est logiquement présenté à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Me Boko était sur le vol de 10h avec escale à Niger pour une arrivée autour de 17 heures GMT à Lomé.
Mais l’ancien ministre togolais de l’intérieur sera empêché d’embarquer. Des informations de Afrique Stratégies France indiquent que les autorités togolaises ont saisi la compagnie Air France à Lomé et ont prévenu que le vol 861 AF « n’atterrirait pas à Lomé si François Boko est à bord ». La compagnie aurait également été menacée de représailles au cas où elle n’y veillerait pas.
Cette réalité a été signifiée jeudi matin à l’ex-officier des Forces armées togolaises (FAT), devenu depuis avocat au barreau de Paris. Les responsables d’Air France ont précisé à Me Boko qu’il ne pouvait pas embarquer conformément aux ordres de Lomé.
« J’ai été empêché ce matin d’embarquer sur le vol Air France à destination de Lomé. Il m’a été signifié ainsi qu’à mes accompagnateurs que c’est sur ordre des autorités du Togo », a-t-il posté sur son compte twitter.
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L’ancien ministre de l’intérieur de Gnassingbé Eyadèma ne digère pas cet empêchement. Pour lui, cette façon de procéder remonte à un autre temps et est indigne du pouvoir de Lomé dont il déplore l’attitude.
« Je déplore l’attitude des autorités de mon pays le Togo qui ont interdit à Air France de m’embarquer ce matin à Roissy Charles de Gaulle. Ce comportement d’un autre temps est indigne et contraire à l’esprit de paix et de réconciliation », a-t-il ajouté.
Le retour de François Boko est au centre des débats et des fantasmes. Sans doute parce que l’intéressé ne faisait pas trop de mystère sur sa candidature à l’élection présidentielle de 2020.