La question de la décentralisation et des élections locales était au centre d’une réunion présidée mardi par le président togolais, Faure Gnassingbé au Palais de Lomé 2. La réunion a rassemblé les chefs traditionnels venus de toutes les régions du pays.
Il s’agit d’une réunion qui s’inscrit dans le cadre des échanges périodiques de partage d’informations avec les forces vives, selon le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Payadowa Boukpessi.
Au cours de la rencontre, Faure Gnassingbé évoqué les raisons du retard pris dans l’organisation des élections locales. Les choses, selon lui, iront désormais très vite pour faire face aux défis que pose le développement des localités à la base.
Le président togolais estime que le sujet de la décentralisation qui revient dans les débats revêt une importance capitale. Il indique que la feuille de route soumise au gouvernement par le comité technique mis en place en 2014, est en train d’être mise en œuvre et il nécessaire de prendre en compte l’avis des chefs traditionnels. Faure Gnassingbé prévient que la mise en œuvre de la feuille de route va beaucoup bouleverser les choses.
Faure Gnassingbé met le retard pris dans le processus de décentralisation sur le compte de la crise sociopolitique que le Togo a connue. Il avance également l’insuffisance des infrastructures dans les localités.
Mais désormais, le Chef de l’Etat pense qu’il n’y a pas de raisons de ne pas y aller. « Il y a eu une hésitation de notre part parce que les gens estiment que les infrastructures ne sont pas à la hauteur mais s’il faut attendre de tout régler avant d’aller à ces élections locales, on ne les organisera jamais », a-t-il dit.
Le président de la République évoque également les querelles et multiples mésententes entre les villages, cantons et localités qui seront regroupés pour former les communes.
« Tel canton ne veut pas être avec un autre ou tel autre veut être le chef-lieu. Mais l’objectif c’est d’améliorer les choses et j’appelle les chefs traditionnels à faire quelques sacrifices. Tout le monde ne sera pas satisfait, d’autres seront satisfaits et d’autres seront déçus mais tout le monde y gagnera », a-t-il précisé.