Jean-Pierre Fabre a invité lundi la jeunesse togolaise à s’engager pour prendre les flambeaux de la lutte pour l’alternance au Togo’. Pour le président national de l’Alliance Nationale de Changement (ANC), les jeunes doivent comprendre qu’il est leur devoir de faire du Togo, le meilleur endroit pour vivre et s’épanouir. Parallèlement, l’ancien chef de file de l’opposition s’est désolé des contempteurs qui militeraient pour la disparition de l’ANC.
L’exhortation du maire d’Amoutivé intervient dans le cadre du 61è anniversaire de l’indépendance du Togo. Dans son adresse à la nation, l’opposant au pouvoir de Faure Gnassingbé invite la jeunesse à s’engager résolument sur la voie conduisant à la transformation du Togo en une nation libre et prospère, débarrassée du tribalisme. Une terre qui offre à chacun et à tous, les mêmes chances de réussite.
« Les jeunes doivent s’organiser eux-mêmes et se mobiliser aux côtés et au sein des forces démocratiques pour défendre leurs causes : le droit à l’éducation et à la formation, le droit à un emploi leur permettant de vivre décemment. Ensemble, ils constituent un puissant mouvement, une force patriotique. Eh bien, qu’ils mettent leur énergie et leur intelligence au service de la lutte pour un meilleur Togo, celui de leur avenir », a-t-il conseillé.
Il assure que la lutte est longue et âpre. Elle requiert de l’endurance, de la persévérance et l’inébranlable conviction que toute cause juste, rigoureusement défendue, finit toujours par triompher.
A ce titre, M. Fabre fait observer qu’il est facile de constater que l’instrumentalisation de la religion et l’usage du mensonge, du dénigrement, de la calomnie et de la diffamation dans le débat politique depuis quelques années, par des personnes se réclamant de l’opposition ont considérablement affaibli le combat pour l’alternance. Pour lui, ceux qui se sont livrés et se livrent toujours à ces errements, portent devant l’histoire, quel que soit leur statut, une lourde responsabilité dans le recul de la lutte, de plusieurs décennies.
De même, il soutient que ceux qui tirent à boulets rouges sur l’ANC et ses responsables sans autre raison que de promouvoir un nouveau ‘’messie’’, se trompent lourdement. Car, le seul résultat de ces 4 manœuvres politiciennes à courte vue, est la désaffection pour les urnes, des électeurs de l’opposition qui, déçus, voire dégoûtés, préfèrent rester chez eux au lieu d’aller voter en grand nombre.
« Le seul adversaire politique de l’ANC est et demeure le RPT/UNIR, qui devrait-être la cible des véritables forces démocratiques », a réitéré le candidat à la présidentielle de 2020.
Par ailleurs, l’ancien homme de confiance de Gilchrist Olympio rappelle que la volonté affichée par certaines personnes de détruire l’ANC, coûte que coûte, ne profite qu’au RPT/UNIR. Ceux qui combattent l’ANC au lieu du RPT/ UNIR se trompent de lutte, pense-t-il.
« Quand l’ANC serait anéantie, la dictature aura-t-elle disparue ? », s’interroge-t-il.
Il convient selon lui de s’interroger sérieusement sur les objectifs réels poursuivis par les pourfendeurs de l’ANC. Car, ils ne visent pas l’alternance, mais le leadership de l’opposition.
« Cessons d’œuvrer au rejet, à l’affaiblissement et à la disparition des partis politiques en tant que cadre et ferment de l’engagement et du militantisme politiques. Face au RPT/ UNIR et à la dictature, exaltons plutôt l’effort de ceux qui consolident l’existence des partis politiques d’opposition par un travail acharné sur le terrain, un débat libre et intense au sein de leurs instances dirigeantes et une mise en œuvre rigoureuse des directives de ces dernières, dans le strict respect de la discipline de parti », a conclu le leader de l’ANC