Le Collectif des Syndicats des Enseignements Privés Laïcs et Confessionnels (COSEPLAC) et Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) montent au créneau. Mardi, ils ont éclairé l’opinion sur les difficultés des enseignants du privé laïc et confessionnel en cette période de coronavirus. Le COSEPLAC et l’Ong SADD formulent des recommandations au gouvernement pour corriger la situation.
Quelques 5800 enseignants du privé enseignent dans les écoles privées laïques et confessionnelles à travers le territoire national. 51% d’entre eux ne bénéficient pas de contrat de travail signé en bonne et due forme (des contrats de travail de 09 mois renouvelables à longueur des années), ni de quelque forme de Protection Sociale (déclaration à la caisse, assurance maladie) et vivent dans des conditions de précarité qui les rendent vulnérables dans ce contexte de riposte à la COVID-19.
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Pour ne rien arranger, plusieurs administrations des écoles privées laïques et confessionnelles ont pris des décisions suspendant les salaires du mois de mars notamment ou diminuant primes et autres avantages.
« Au regard de ce qui précède, si cette situation continue de sévir dans les 2 prochains mois (mai et juin 2020) sans aucune mesure d’accompagnement de ces enseignants, la famine toucherait directement 2971 personnes du secteur. Extrapolé aux personnes prises en charge par ces enseignants, en moyenne 03 par ménage, 8913 personnes tomberaient dans l’extrême pauvreté », a révélé SADD.
Pour remédier à cette situation, le COSEPLAC et l’Ong SADD « recommandent solennellement et en toute urgence au gouvernement » garant de l’éducation pour tous de faciliter l’obtention de l’appui financier remboursable auprès des banques pour les fondateurs des écoles privées laïques afin de régulariser les salaires des enseignants impactés.
Les 2 entités plaident également pour la facilitation de l’adoption d’une convention collective pour le sous-secteur de l’ordre des enseignements privés laïc et confessionnel du Togo, la mise en place d’un cadre tripartite de discussion et de règlement des litiges entre fondateurs d’écoles et enseignants ; l’application effective des textes réglementant l’ouverture des écoles privées; et l’octroi d’une subvention des écoles privées.
L’activité a été soutenue par le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD- terre solidaire) de France.
Notons que le Collectif des Syndicats des Enseignements Privés Laïcs et Confessionnels (COSEPLAC) du Togo est un regroupement de sept organisations syndicales à savoir : SYLECTSECT, SYNEC/PP, SEPT/CSTT, SEPT/FESEN, SYPCOPT et SYNESPLAC- TOGO. Cette coalition est faite depuis 2012 afin de fédérer les énergies pour la défense des droits et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs dans ce secteur.
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