L’Alliance nationale pour le changement (ANC) s’est prononcée mardi sur l’organisation des élections locales. Le parti de Jean-Pierre Fabre a indiqué que le fichier électoral existant ne peut pas servir à organiser lesdites élections. Les responsables de l’ANC l’ont affirmé au cours d’une conférence de presse donnée à Lomé. En outre, le parti de l’ex-chef de file de l’opposition a dénoncé les ingérences du gouvernement dans les activités de la Commission électorale avant d’exiger des réformes constitutionnelles et électorales.
D’entrée, l’ANC a fait remarquer que les dernières élections locales au Togo remontent à 1987 ; ce qui suppose que les listes pour les élections locales remontent à cette date. De fait, la formation politique de Jean-Pierre Fabre note que le fichier électoral existant ne saurait être utilisé pour les locales. Et c’est là la première exigence de cette formation politique.
Dans la déclaration de circonstance, le parti exige une révision générale des listes électorales, afin de constituer un fichier fiable, capable de garantir l’équité et la transparence des prochaines élections locales.
« Il est inadmissible d’utiliser la liste électorale des présidentielles et des législatives pour les locales », ont déclaré Jean-Pierre Fabre et ses lieutenants.
Les responsables de l’ANC invitent le gouvernement à procéder au recensement spécifique pour permettre à chaque électeur de voter dans sa propre commune, dans le cadre de ces élections locales.
« Les trois jours de révision des listes électorales annoncés par le gouvernement est un faux-fuyant », a lancé Jean-Pierre Fabre.
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Evoquant le découpage pour les élections locales, Isabelle Ameganvi a fustigé le découpage. « Le découpage de ces locales est pire que le découpage des élections législatives…», a-t-elle indiqué ajoutant qu’il s’agit d’un découpage scélérate, tribaliste et ethnique qui remet en cause l’unité nationale.
Par ailleurs, l’ANC ne voit pas d’un bon œil les ingérences du gouvernement dans les activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti y voit une façon de contrôler la structure chargée d’organiser et de superviser les élections. Dans ce sens, Jean-Pierre Fabre demande au gouvernement de laisser la CENI faire son travail en toute indépendance.
Pour finir, le parti de l’ex-chef de file de l’opposition évoque la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles. L’ANC ordonne au pouvoir de mettre en œuvre lesdites réformes constitutionnelles, institutionnelles ainsi que des celles devant permettre des élections transparentes et démocratiques.