Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) a publié jeudi son rapport sur les législatives de 2018 au Togo. La présentation de ce rapport vise selon les premiers responsables de l’ONG à contribuer à des élections justes, équitables et transparente dans le pays. Seule organisation nationale ayant observé les législatives de 2018, SADD relève que le Togo n’a pas encore atteint un niveau de transparence et d’équité recherché en matière électorale.
D’après le rapport, le scrutin du 20 décembre 2018 n’a pas été consensuel ni inclusif avec un taux de participation sujet à polémique, 5% selon Togo Debout et l’opposition, 15% selon RFI.
SADD pour sa part indique selon ses échantillons, un taux de participation qui varie selon les régions, 18,5% dans la région maritime, 73,85% dans la région centrale, 68,05% dans la région de Kara, 74,17% dans la région des savanes, soit un taux de participation en moyenne générale de 53,32% sur 442 centres et 932 bureaux de vote observés touchant 376 268 inscrits, et 200 656 votants.
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Sur la sincérité de cette élection, SADD dévoile que les votants ont représenté 110% dans les bureaux de vote dans les 3 régions du nord du pays. Pour l’organisation, Cela indique un bourrage manifeste des urnes de l’ordre de 10 à 20% au moins.
Le rapport note aussi que le découpage électoral n’a pas été revu par le gouvernement. Il s’agit là d’un « hold-up » électoral pour des élections législatives, pense SADD.
Aussi, l’ONG affirme-t-elle que de nombreux témoignages concordants en provenance de différents acteurs et catégories de citoyens font état de ce qu’il a eu des pratiques frauduleuses massives qui ont tronqué le fichier électoral, notamment l’inscription des mineurs et des doublons.
« Les législatives de 2018 n’ont pas permis de relever les avancées notables dans la transparence du processus électoral au Togo. Ce qui confirme que le Togo n’a pas encore atteint un niveau de transparence et d’équité recherché en matière électorale vu les insuffisances, les imperfections et les incohérences notoires qui transparaissent dans les chiffres des inscrits et des votants », conclut le document.
Le rapport formule des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics et des partis politiques.
Il sera envoyé aux émissaires présents au Togo, au gouvernement, aux organisations de la société civile et aux partis politiques entre autres. La finalité est de corriger les manquements sus-cités pour une élection présidentielle transparente.
« SADD a publié ce rapport pour amener les acteurs à comprendre qu’il y a nécessité de travailler pour que des élections transparentes, justes et équitables soient organisées dans notre pays » a expliqué Yves Dossou, coordonnateur général de SADD.
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