La crise qui secoue le secteur éducatif togolais s’accentue et gagne désormais toutes les localités du pays. On voit plusieurs élèves qui arpentent les rues réclamant les cours considérés comme faits par les enseignants en grèves répétitives pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Pendant ce temps, le ministre Komi Tchakpele qui était au parlement pour défendre le budget alloué à l’éducation en 2017 a raté une belle opportunité.
En effet, les députés togolais ont poursuivi l’examen en Commission de la loi des finances gestion 2017. Et selon nos informations, c’était le tour des ministres en charge de l’éducation nationale de passer devant la commission des finances pour s’expliquer et défendre le budget alloué au secteur pour le compte de l’année 2017.
Trois ministères à savoir l’enseignement supérieur, les enseignements primaire et secondaire et l’enseignement technique étaient concernés. Lors de l’exercice qui a duré près de 3 heures de temps, Komi Tchakpele n’a pas évoqué la question liée aux revendications des enseignants, des réclamations qui paralysent le système éducatif.
A la suite d’une question du député Tchagnao Ouro-Akpo, membre de la Commission des finances qui cherchait à savoir à combien est évalué les revendications des enseignants, le ministre Tchakpele a été incapable de répondre. La question sera reposée par le docteur François Kampatib.
« Nous avons été surpris de constater que après plus de 30 minutes, le ministre Komi Tchakpele des enseignements primaire et secondaire n’a pas été capable de répondre à cette question », a dévoilé M. Ouro-Akpo.
Selon le député de l’ANC, c’est sur insistance de la présidente de la commission des finances que la ministre a fini par réagir promettant un memo sur la question pour permettre aux députés de comprendre la situation.
Curieuse réponse surtout que les députés, toutes tendances confondues, se disaient prêts à faire un plaidoyer auprès du ministre de l’économie et des finances qui est le commissaire du gouvernement.
Toute l’assistance est restée pantois et désabusée devant cette situation, et l’on a fini par comprendre que des instructions fermes ne sont pas encore données par le chef de l’Etat pour résoudre ce problème. Quel gâchis pour l’avenir de ce peuple, c’est vraiment dommage.
Ouro-Akpo Tchagnao estime que le gouvernement ne donne aucune considération aux questions qui font l’objet d’une grève à répétition dans le monde de l’éducation.