Le Ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République a présenté vendredi un tableau reluisant sur la situation des droits humains ces 12 derniers mois au Togo. C’était au cours d’une rencontre d’échange avec les médias, les organisations de défense des droits humains, les agences des Nations Unies et les institutions de l’Etat tenue à Lomé. Christian Trimua a saisi l’occasion pour inviter les organisations de défense des droits l’homme au Togo à faire preuve d’honnêteté et d’impartialité dans l’exercice de leur fonction.
L’exercice auquel s’est soumis M. Trimua a consisté à partager les progrès accomplis par le Togo ces derniers mois en matière de défense et de protection des droits de l’homme.
L’objectif visé est de rechercher avec les acteurs, les voies et moyens pour mieux faire face aux défis et envisager des perspectives.
En termes de progrès réalisés, le ministre en charge des droits de l’homme a souligné que le gouvernement a renforcé la lutte contre l’impunité des auteurs présumés de violations des droits de l’homme lors des manifestations.
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Il rappelle qu’entre 2013 et 2018, 24 membres des forces de sécurité toutes catégories confondues ont été déférées en justice pour des faits touchant aux droits de l’homme.
Dans le même temps, il évoque la lutte contre la torture et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre et de sécurité avec pour points d’orgue le renforcement du cadre législatif et institutionnel, la coopération avec les mécanismes de droits de l’homme y compris le Comité contre la Torture et l’adoption d’un nouveau code pénal qui définit, réprime et rend imprescriptible le crime de torture.
M. Trimua a aussi indiqué que durant cette année, le gouvernement a formé les forces de défense et de sécurité, lancé un registré de garde à vue uniformisé et standardisé et a accordé une grâce présidentielle à 454 détenus de droit commun.
La liste des progrès réalisés présentée par le ministre en charge des droits de l’homme est longue. Des efforts que le gouvernement compte consolider. Mais pour y arriver il faut une collaboration franche, selon l’autorité.
Tous les rapports de la LTDH sont instrumentalisés
Les principaux défis qui restent à relever, selon l’ex secrétaire d’Etat à la justice pour une avancée plus significative sont entre autres l’instauration d’un dialogue permanent entre les différents acteurs, l’accompagnement des actions du gouvernement et l’intégration de l’ABDH dans les politiques, programmes et projets.
Le plus important pour le Conseiller juridique du Chef de l’Etat est d’aller vers la professionnalisation et la dépolitisation des Organisations de la Société Civile travaillant sur les droits de l’homme.
Il recommande par-là, l’honnêteté et l’impartialité des organisateurs. Des qualités inexistantes à la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), à en croire, M. Trimua.
« La LTDH par exemple tout le monde le sait est la vielle organisation des droits de l’homme au Togo. Mais si vous regardez tous ses rapports vous verrez qu’ils sont tous instrumentalisés », a condamné M. Trimua avant de préciser « Vous pouvez contester le gouvernement avec des sujets vrais mais pas avec des sujets qui nous font réagir ».
En termes de perspectives, il est annoncé la reprise dès janvier 2020 de l’allocation de départ à la retraite, la construction de 2 maisons de retraite, la ratification de la loi sur la protection des personnes âges, le renforcement des mesures de prévention en ce qui concerne la protection de droits de la femme/ de la jeune fille et le renforcement du droit à un environnement sain.
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