Des organisations de la société civile se coalisent pour contraindre désormais les autorités togolaises à mettre fin à l’inaction constante face aux violations et atteintes aux droits humains. Elles ont lancé mercredi à Lomé une initiative dénommée « Action solidarité citoyenne. N’oublions pas les victimes ». Le projet est piloté par 7 organisations.
« Action solidarité citoyenne. N’oublions pas les victimes » est une initiative d’Amnesty International Togo, du Collectif des associations de lutte contre l’impunité au Togo (Cacit), du Front citoyen Togo Debout (FCTD), de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), du Mouvement la Patrie d’abord, du Mouvement Martin Luther King et de Novation internationale.
Pour ces associations, de tout temps, le gouvernement du Togo ne respecte pas son obligation juridique d’enquêter sur les violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, de poursuivre les personnes suspectées de tels actes et de sanctionner ceux qui sont reconnus coupables.
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Elles évoquent entre autre le cas des enfants Anselme Sinandaré, 12 ans, Douti Sinalengue, 21 ans, Rachad Agrigna, 17 ans, Jojo Zoumekey, 13 ans et Moufidou, 11 ans.
Avec une telle initiative, elles s’engagent à renforcer ou encourager le débat sur les violations des droits de l’Homme et la lutte contre l’impunité au Togo ; amener les autorités togolaises à prendre des engagements fermes sur le respect des droits de l’Homme et la lutte contre l’impunité ; susciter plus d’intérêt auprès des autorités sur la question des réparations des préjudices subis par les victimes de torture tout en respectant le principe de séparation des pouvoirs ; obtenir l’appui /le soutien des partenaires du Togo sur le respect des droits de l’Homme et le renforcement de l’Etat de droit.
« Nous venons donner l’opportunité aux Togolais de dire clairement s’ils acceptent toujours que l’impunité soit une règle de gouvernance dans leur pays. Et au-delà qu’ils soient encore beaucoup plus solidaires des actions menées par les organisations de défense des droits de l’homme » a expliqué le Prof David Ekoue Dosseh, du FCTD.
Pour atteindre ces objectifs, le Groupe entend mener des campagnes de sensibilisation, ensuite mener le plaidoyer et enfin témoigner aux familles des victimes la compassion de la société civile par des actes de solidarité.
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